Législatives 2024 : Jean-Luc Mélenchon déclare briguer Matignon

Publié le 23/06/2024 22:29

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Édition du dimanche 23 juin 2024

Il a suffi d’une petite phrase pour qu’une partie de la gauche s’enflamme, signée Jean-Luc Mélenchon. Il dit avoir l’intention de gouverner en cas de cohabitation, ce qui n’est pas du goût de tout le monde à gauche.

Est-ce une simple poussée de fièvre, ou existe-t-il des rivalités à gauche pour briguer Matignon ? Samedi 22 juin, lorsque le poste de Premier ministre lui a été évoqué, Jean-Luc Mélenchon a mis le feu aux poudres. "Il y a deux ans, on a fait une campagne Mélenchon Premier ministre", a-t-il rappelé. 24 heures après, Fabien Roussel a déclaré que "l’idée d’une nomination de Jean-Luc Mélenchon n’a jamais fait l’objet d’un accord".

Une partie de la gauche divisée

Au sein de la coalition du Nouveau Front populaire, certains s’imaginent bien remplacer Gabriel Attal. Jean-Luc Mélenchon fragiliserait-il l’alliance de gauche ? Dans son camp, certains se demandent s’il ne roulerait pas pour lui-même. Pour Martine Aubry, il ne sera pas Premier ministre. François Hollande estime que le leader insoumis doit "se mettre de côté". Le député socialiste Arthur Delaporte pointe sa personnalité "clivante".

Pour l’heure, nul ne sait qui sera désigné par le Nouveau Front populaire en cas de majorité. Selon de récents sondages, Raphaël Glucksmann suscite le plus d’engouement de la part des électeurs de gauche pour gagner Matignon.