Législatives 2024 : cantine gratuite, groupes de niveau, SNU… Quelles sont les propositions des principaux partis sur l'éducation ?

Avant les élections législatives, franceinfo fait le point sur les principales mesures avancées dans cette campagne. Concernant l'éducation, plusieurs formations ont développé de multiples propositions.
Article rédigé par franceinfo
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Les différents partis ont proposé de multiples mesures autour de l'éducation. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Si la majorité présidentielle se base essentiellement sur des chantiers déjà lancés ou annoncés, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national affichent un grand intérêt pour l'école. Ils veulent tous deux, par exemple, baisser les effectifs par classe en primaire : 19 maximum pour la coalition de gauche, 20 pour le parti d'extrême droite.

La gauche propose de créer un service public d’accompagnement des élèves en situation de handicap, quand le gouvernement sortant envisage de renforcer l’école inclusive, dans la continuité de ce qui est fait depuis 2017. Dans les quelques éléments de programme promus par Gabriel Attal, il y a aussi les achats groupés de fournitures scolaires. La mesure est dans les cartons depuis l'année dernière.

Le Nouveau Front populaire veut tendre, de son côté, vers la gratuité intégrale à l'école comme les fournitures, mais également la cantine, les transports et le périscolaire. Enfin, le RN défend depuis longtemps l'interdiction d'accompagner les sorties scolaires pour les mères d'élèves qui portent le voile.

Les programmes du collège nourris par l'actualité

L'extrême droite et la gauche veulent abroger le "choc des savoirs", ce paquet de mesures initié par Gabriel Attal et sa mesure emblématique des groupes de niveau au collège, fortement rejetée dans les établissements scolaires. Mais quand le Nouveau Front populaire souhaite préserver la "liberté pédagogique", le RN, lui, veut complètement refonder ce niveau. Fini le collège unique, le parti d'extrême droite veut un collège "modulaire". Les enfants passeraient en fin de CM2 un "examen national" qui déterminerait l'entrée en 6e, et les élèves en difficulté seraient orientés plus tôt vers les filières professionnelles.

L'autorité est aussi au cœur du programme de Jordan Bardella, avec l'uniforme obligatoire pour tous et la création de "centres spécialisés" pour les élèves perturbateurs, jusqu'à leurs 16 ans. Pour l'enseignement privé, qui a aussi fait l'actualité ces derniers mois, "il doit être respecté", affirment Les Républicains. Le Nouveau Front populaire veut, lui, lier dotations des établissements et mixité sociale, en incluant le privé.

Des mesures chocs pour le lycée et l'après-bac

Le RN et le Nouveau Front populaire veulent mettre fin à Parcoursup. L'extrême droite veut revenir aux anciennes séries : L, ES et S. Ils veulent aussi créer une primauté du critère de nationalité dans l'attribution des bourses et logements étudiants. La gauche propose de supprimer la sélection à l'université et d'instaurer le repas à un euro dans les restaurants universitaires pour tous, ce qui est le cas aujourd'hui uniquement pour les étudiants boursiers. De leur côté, Les Républicains défendent plus d'autonomie pour les établissements.

Pour ce qui est du SNU, le Service national universel, il disparaîtrait en cas de victoire des partis de gauche. La majorité présidentielle, elle, envisage toujours de le généraliser d'ici à 2026.

Quid des professeurs ?

La gauche veut revaloriser les grilles de salaire en promettant une augmentation de 10% du point d'indice pour tous les fonctionnaires. Côté RN, la revalorisation des professeurs, promise à hauteur de 3% par an en 2022, "sera actualisée". Mais le parti veut aussi revoir le statut des professeurs du second degré, qui seraient obligés de s'auto-remplacer. Le remplacement systématique des absences est aussi promu par Gabriel Attal, qui irait donc plus loin que ce qui se fait aujourd'hui.

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