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Transport : 30 ans de polémique pour le chantier de la ligne Lyon-Turin

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Transport : 30 ans de polémique pour le chantier de la ligne Lyon-Turin
Article rédigé par France 3 - O. Poncelet, France 3 régions, D. Aysun
France Télévisions
Une grande manifestation est prévue ce week-end en Savoie, contre la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin. Des violences sont redoutées, c’est pourquoi ce rassemblement a été interdit par la préfecture. C’est une bataille qui dure depuis plus de 30 ans.

Malgré l’interdiction préfectorale de manifester, les opposants au chantier de la ligne Lyon-Turin commencent à se rassembler. "Je suis persuadé qu’on peut encore arrêter Lyon-Turin", affirme un manifestant. Jeudi 15 juin, c’était des supporters du projet, dont de nombreux élus locaux, qui donnaient de la voix. "On a besoin d’avoir un air moins pollué, et pour ça, il faut qu’on y mettre les moyens", déclare Gérald Bourdon, maire délégué de Val-Cenis-Termignon (Savoie).   

30 ans de dialogue de sourds. Pourtant, au départ le projet semblait bien parti. D’ailleurs Jacques Chirac, président de droite, et son Premier ministre Lionel Jospin, de gauche, affichaient le même sourire. Tout le monde semblait d’accord sur le constat. 

Moins de 10% des 57 km de tunnel ont été creusés  

À l’époque, comme aujourd’hui, l’argument principal c’est de supprimer 700 000 camions par an sur les routes des Alpes, et la pollution qui va avec. Second avantage du train : bien sûr, la vitesse, qui enthousiasme les journalistes d’alors, on est en 2005.

Mais côté Italie, les opposants au projet, jugé pharaonique et dangereux pour l’environnement, bloquent le chantier. Ils sont délogés, on compte plusieurs blessés. Dans les rues de Turin (Italie), les partisans du tunnel eux-aussi manifestent massivement. Côté français, les opposants, à leur tour, retardent les travaux et dénoncent le dérapage financier du projet. Aujourd’hui, moins de 10% des 57 km de tunnel ont été creusés. S’il est mené jusqu’à son terme, le projet imaginé dans les années 80, ne sera pas prêt avant 2032, pour un coût réévalué à 26 milliards d’euros.

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