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SNCF : Pour Guillaume Pepy, "la priorité, c'est la modernisation du réseau le plus fréquenté"

Le dirigeant de l'entreprise a accordé un entretien au "Journal du dimanche" dans lequel il répond aux critiques adressées par les usagers et les collectivités territoriales.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la SNCF Guillaume Pepy lors d'une conférence de presse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 28 février 2019, pour présenter les résultats financiers du groupe. (ERIC PIERMONT / AFP)

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a longuement détaillé la stratégie de l'entreprise dans un entretien publié dans le JDD, dimanche 28 avril. Alors que l'entreprise prépare l'ouverture à la concurrence, le dirigeant de l'entreprise a défendu son bilan et espère bien remporter les futurs appels d'offres, notamment dans les régions.

Des TER avec un "taux de ponctualité proche de 93%"

Avant cela, il faudra convaincre les principaux concernés, comme les Hauts-de-France, présidés par Xavier Bertrand. La région veut ouvrir à la concurrence une partie du transport ferroviaire régional, estimant que "la qualité du service de la SNCF [s'était] considérablement dégradée". Pour Guillaume Pepy, pourtant, "la régularité des TER [au niveau national] mesurée depuis cinq mois n'a jamais été aussi bonne depuis dix ans". Le dirigeant évoque même "un taux de ponctualité proche de 93%". L'Autorité de la qualité de service dans les transports, elle, avait souligné que 17% des Intercités étaient arrivés en retard en 2018, contre 14,6% en 2017.

"Pas de plan de fermeture des petites lignes"

Guillaume Pepy assure à la fois qu'il "n'y a pas de plan de fermeture des petites lignes" et qu'un "statu quo pourrait nous mener droit dans le mur." Il cite, par ailleurs, les exemples de "réouvertures passées sous silence", comme les lignes Avignon-Carpentras ou Belfort-Delle. Des dizaines de lignes TER en France se trouvent pourtant en sursis faute de rentabilité, de fréquentation, ou pour des raisons de sécurité, selon l'Etat.

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"La priorité donnée par le gouvernement aux trains de la vie quotidienne est non contestée", assure malgré tout le dirigeant, estimant qu'il faut "entretenir et moderniser ces lignes pour qu'elles coûtent moins cher". Selon lui, la "priorité des priorités, c'est la modernisation du réseau le plus fréquenté". "Je ne crois pas au tout-TGV", déclare encore le président de la SNCF, qui précise qu'il n'y a plus de chantier de train à grande vitesse en cours "pour la première fois depuis longtemps".

Des billets en vente dans des bureaux de tabac

Guillaume Pepy a également annoncé plusieurs disposifs dans les prochains mois, comme des cartes de réduction "plus avantageuses et moins chères", qui seront proposées à partir du 9 mai. L'application SNCF intégrera dans ses résultats de recherche les offres de train, de VTC, d'autopartage et de covoiturage, à compter du 18 juin. Et fin novembre, un programme "Ouigreen" sera mis en place pour permettre de convertir les kilomètres parcourus en train en heures gratuites de trottinette ou de voiture électrique.

Plus surprenant, Guillaume Pepy a également annoncé la mise en vente de billets de train dans les bureaux de tabac – cette expérimentation débutera en juin dans quatre régions. Enfin, le numéro d'appel 3635 deviendra un numéro local non surtaxé. Accessible de 7 heures à 22 heures, il permet d'acheter un billet ensuite expédié par La Poste.

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