SNCF : faire face à la grève

Calme trompeur ce mardi 3 avril au matin gare de Lyon à Paris : peu de départs et d'arrivées. Mais quand un train entre en gare, en quelques secondes, la foule est très dense. Bousculée par des voyageurs, une femme tombe sur des rails. Des passagers regardent, d'autres lui portent secours. Des gilets rouges récupèrent ses affaires. Les pompiers, eux, accourent. Elle reste allongée à même le sol. A priori, rien de cassé, mais un gros choc.

"Cheminots, au boulot !"

Premier jour de grève, et déjà l'impatience : "On veut travailler, on veut aller bosser, et qu'est-ce qu'il se passe, il n'y a pas de trains ! Cheminots, au boulot, c'est tout", hurle un homme. Des passagers à bout de nerfs qui parfois marchent à même les rails. Déjà en retard, ils se dirigent vers la sortie ou le métro. Ceux qui donnent les consignes sont les gilets rouges : sur le pied de guerre aujourd'hui, ils sont 150 gare de Lyon. Ils aident les voyageurs à s'orienter. Fait exceptionnel : les RER ne circulent plus en sous-sol comme d'habitude. Les quais sont trop étroits pour accueillir les trains engorgés (environ 2 000 passagers par train). Alors tous les RER sont rapatriés en surface sur le réseau grande ligne.