Certains Français sont plus touchés que d'autres, car certains sont totalement dépendants du train. À Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, la gare fait vivre la ville et l'anime.
Bourg-en-Bresse (Ain), 40 000 habitants et son poumon, sa gare. 1,7 million de voyageurs transite ici chaque année, mais aujourd'hui ce lieu est à l'arrêt. En entrant dans la station, on ne voit personne, les quais sont déserts. Seuls quelques voyageurs un peu perdus attendent sur le parvis. "Ce n'est pas habituel de voir ça fermé, c'est la première fois que je vois cela", explique une habitante. Aujourd'hui, tous les trains sont remplacés par des cars, mais pour les habitués du TER le train reste indispensable. "Je prends le car parce que je n’ai aucun train, il faut absolument que j'aille en cours donc il faut que je me débrouille", confie une usagère. "Je privilégie le train parce que c'est moins fatiguant que la voiture, et ça me permet de mieux choisir mes rendez-vous", explique une autre.
Un impact sur les commerces
Dans la rue face à la gare, le train fait aussi vivre une grande partie des commerçants. "Quand les trains arrivent, c'est sûr que les voyageurs sont tentés de s'arrêter, ils achètent", explique une pâtissière. Quand la gare est en grève, ce sont les réservations qui s'effondrent, comme l'a constaté un hôtelier : "Environ entre 10 et 15 annulations de chambre par jour, donc à peu près 1 000 euros de chiffre d'affaires en moins chaque jour. On a un contrat avec des agents SNCF et des clients qui viennent de région parisienne, mais ils ont annulé". Dès le matin du jeudi 5 avril, les trains devraient de nouveau rejoindre les voies de Bourg-en-Bresse.
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