Grève des contrôleurs SNCF : "Il y a une volonté d'aller jusqu'au bout du conflit", prévient Sud Rail

Invité mardi sur franceinfo, Fabien Villedieu, délégué syndical Sud Rail, dénonce le manque de "volonté" de la SNCF.
Article rédigé par franceinfo
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Un TGV dans la gare Montparnasse. Photo d'illustration. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS)

"Il y a une volonté, si la direction ne cède pas, d'aller jusqu'au bout du conflit", a affirmé mardi 13 février, sur franceinfo Fabien Villedieu, délégué syndical Sud Rail, alors que les contrôleurs de la SNCF sont appelés à faire grève le week-end du 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C et au début de celles de la zone A.

Fabien Villedieu prévoit une mobilisation "très suivie", mais précise que la SNCF a "une vision très exacte du nombre de personnes qui se sont déclarées grévistes" et "du plan de transport" qui sera publié mercredi.

"Les contrôleurs se sentent floués"

Si les contrôleurs se mettent en grève le week-end prochain, c'est "parce qu'ils ont réfléchi", explique le délégué Sud Rail. Il estime qu'il y a "un accord qui n'a pas été respecté". "Les contrôleurs se sentent floués, se sentent humiliés. Notamment sur deux points." Il évoque "un engagement très ferme" de la direction de la SNCF "en termes d'accompagnement, notamment des TGV, de deux contrôleurs. Cet engagement devait être ferme à partir de l'année 2023. Il n'a pas été respecté". Mais selon le syndicaliste, la direction dit, "faites-nous confiance, fin 2024, ça sera respecté". Fabien Villedieu dénonce un manque de "volonté" de la SNCF qui a du mal à recruter des contrôleurs parce que, "le métier ne fait pas rêver".

L'autre point sur lequel les contrôleurs "se sentent floués", selon le délégué Sud Rail, c'est sur "le fait qu'il devait y avoir un accord négocié de cessation progressive d'activité au début 2023". "On est en 2024, ce n'est toujours pas fait", constate Fabien Villedieu. "N'importe qui, qui a des engagements, doit respecter ses engagements."

Le délégué Sud Rail pointe encore la question du pouvoir d'achat. "Les contrôleurs veulent une revalorisation de leur prime de travail parce que l'inflation est importante." "Les contrôleurs essayent de retrouver une revalorisation de leur rémunération via une augmentation de la prime de travail", ajoute Fabien Villedieu.

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