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SNCF : un document interne discutant d'une privatisation inquiète les syndicats

Le "Parisien" a consulté le compte rendu d’une réunion de travail entre des cadres de la SNCF et le ministère des Transports.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Un employé de la SNCF marche sur les quais de la gare de Lyon (Paris), le 3 avril 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

C'est un document qui fait réagir depuis sa diffusion. Le Parisien a pu consulter le compte rendu d'une réunion de travail entre des cadres de la SNCF et le ministère des Transports, datant du 4 mai dernier. Dans ces feuilles, la SNCF  aurait "demandé au gouvernement de limiter l'incessibilité des titres de l'entreprise publique à la seule holding", décrit le journal dimanche 13 mai, en pleine neuvième séquence de la grève des cheminots

"Cette demande ouvre la voie à une privatisation"

La phrase préoccupe les syndicats. "Si seule la holding est protégée, rien n'empêchera la direction de céder ou d'ouvrir le capital de SNCF Mobilités ou de SNCF Réseau. Concrètement, cette demande ouvre la voie à une privatisation de l'entreprise publique, alors que depuis des semaines le gouvernement et la direction nous répètent en chœur que cette réforme ferroviaire n'est pas la privatisation de la SNCF", explique Fabien Villedieu, délégué syndicat de SUD-Rail, au Parisien

D'autres ont exprimé leurs inquiétudes sur Twitter. "Ces annonces sont une nouvelle insulte jetée à la face des cheminots. Inacceptable", écrit par exemple la CGT Cheminots de Montauban. 

"Les trois entreprises resteront 100% publiques et incessibles"

Du côté du ministère des Transports, comme le rapporte Le Parisien, on parle d'un simple document "de travail". "Notre position n'a pas changé. L'incessibilité des titres de la SNCF concerne aussi bien la holding que SNCF Mobilité et Réseau", répond-t-on. Une position répétée par la ministre sur Twitter : "Les trois entreprises SNCF, SNCF Mobilités et SNCF Réseau sont et resteront 100% publiques et incessibles : ce n'est pas seulement une promesse, c'est ce que nous avons inscrit dans la loi votée à l'Assemblée nationale !" écrit Elisabeth Borne.

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