"Gilets jaunes" : le mouvement très actif à Bordeaux
Partout en France, le mouvement des "gilets jaunes" se poursuit. C’est le cas notamment à Bordeaux (Gironde), berceau d’une forte mobilisation ces dernières semaines.
Ils ont des casques d’Astérix sur la tête… la Gironde résiste toujours et la solidarité entre salariés, chefs d’entreprise ou retraités s’organise, à Sainte-Eulalie par exemple. Papy Yvon, 86 ans, est devenu une figure du mouvement : "Tous les jours (je serai là) sur les ronds-points, et jusqu’à la fin. Au mois de juin, juillet on sera là, pour le 14-juillet", dit-il. Pour son collègue avec le casque d’Astérix, même discours : "On ne se laisse pas impressionner par les beaux discours de Macron, Castaner, et Edouard Philippe. D’ailleurs, on ne voit plus Edouard Philippe, il doit se cacher sous son lit", ironise-t-il. Certains ne veulent pas se considérer comme des "gilets jaunes" mais tout simplement comme "des gens".
Bordeaux, ville chère
4500 personnes manifestaient les 8 et 15 décembre selon la préfecture, chiffres contestés par les manifestants. Mais le dernier samedi de 2018, ils étaient plus de 2500 à être là, faisant de Bordeaux une des villes les plus mobilisées de France avec des incidents à répétition.
Il faut dire que Bordeaux est désormais à deux heures de paris. L’attractivité de la ville est grande depuis l’arrivée du TGV. C’est la ville de province de plus de 100 000 habitants où les prix de l’immobilier sont les plus élevés. Ils ont doublé en dix ans, à 4736 euros du m² en moyenne dans l’ancien. Inaccessible pour les plus modestes. Conséquence : un boom démographique en périphérie, comme à Saint-André de Cubzac, où beaucoup déménagent. Désormais, pour aller travailler dans la capitale girondine, il faut prendre la voiture avec un budget carburant qui avoisine les 300 euros mensuels.
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