Bruno Le Maire ne souhaite pas de chèque carburant et préfère soutenir la prime à la conversion et le chèque énergie
Le ministre de l'Économie affirme sur France Inter qu'il va faire des propositions au Premier ministre dans ce sens.
"Je ne souhaite pas de chèque carburant", a déclaré lundi 12 novembre Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, invité de France Inter qui admet qu'il y a "chez beaucoup de Français une colère sur certains territoires une vraie désespérance". Au chèque carburant, le ministre préfère deux "instruments plus efficaces" : le chèque énergie, "car ça permet aussi de régler le problème du chauffage et de la cuve à fioul" et la prime à la conversion, "qui marche très bien mais qui est limitée dans le temps", affirme-t-il.
"Je ferai des propositions précises au Premier ministre dans quelques instants", annonce Bruno Le Maire, qui participe à une réunion lundi avec Édouard Philippe à Matignon et les ministres Gérald Darmanin et François de Rugy. Le ministre de l'Économie souhaiterait notamment que la prime à la conversion pour l'achat d'un véhicule plus propre "touche un plus grand nombre de véhicules".
Des mesures visibles et larges
Bruno Le Maire appelle de ses vœux des mesures "fortes, juste et cohérentes", avant la manifestation des "gilets jaunes" le 17 novembre. "Forte, ça veut dire qu'elle doit être visible par le plus grand nombre possible de Français. Juste, ça veut dire qu'elle doit concerner d'abord les ménages les plus modestes et aussi tous ceux qui travaillent et sont obligés de faire 80, 100 km par jour avec leur véhicule pour aller sur leur lieu de travail. Et cohérente, ça veut dire qu'on ne doit certainement pas abandonner la ligne qui est la nôtre".
Accélérer la transition du parc automobile français c'est se libérer du pétrole.
Bruno Le Maire
Pour le ministre, "Nous devons nous libérer du pétrole, toute autre politique serait à mes yeux irresponsable". Il estime par ailleurs, citant l'Arabie saoudite qui va réduire sa production, qu'un chèque carburant "c'est subventionner le pétrole, c'est à dire subventionner notre dépendance à des puissances étrangères".
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