La fin du site de production d'Alstom à Belfort, tout un symbole
La direction d'Alstom l'a confirmé mercredi : d'ici 2018, le constructeur ferroviaire va transférer vers l'Alsace son unité de production historique de Belfort. Un signe des difficultés que rencontre l'entreprise.
Alstom dans la tourmente. Faute de commandes suffisantes, le constructeur ferroviaire entame une restructuration. D'ici deux ans, le site historique de Belfort ne fabriquera plus de trains et sa production sera transférée sur le site de Reichshoffen en Alsace.
Cette décision a une forte valeur symbolique. Belfort est le bastion historique d'Alstom. Là où a été produite la toute première locomotive à vapeur en 1880, puis la première motrice du TGV. Mais de l'eau a coulé sous les ponts. Il y a un an, Alstom se recentrait sur le ferroviaire après avoir cédé sa branche énergie à l'américain General Electric.
Un marché français en berne et une forte concurrence
Aujourd'hui le carnet de commandes a du mal à se remplir. Le marché français est en berne. À l'international, Alstom doit faire face à la concurrence de quatre géants mondiaux. Ces derniers mois, le groupe français a remporté plusieurs contrats majeurs en Inde, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis... mais à chaque fois, la production des trains a été délocalisée.
Si le groupe n'arrive pas à remonter la pente, les syndicats craignent que la restructuration touche d'autres sites Alstom en France. L'entreprise deviendrait alors une proie aux yeux de ses concurrents.
La ministère de l'Économie et des Finances affirme suivre l'affaire avec beaucoup d'attention. Christophe Sirugue, le nouveau secrétaire d'État à l'Industrie, recevra le PDG d'Alstom dans les jours qui viennent.
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