Saccage de la permanence parlementaire de Romain Grau à Perpignan : le député LREM a "déposé plainte"
Le député LREM Romain Grau revient sur franceinfo sur le saccage de sa permanence par des "gilets jaunes", samedi.
La permanence du député LREM Romain Grau a été vandalisée par des "gilets jaunes" samedi 27 juillet, à Perpignan. Des vitres ont été cassées et les manifestants ont tenté de mettre le feu au local où il se trouvait. "Ils venaient casser du député, donc casser la démocratie", a déploré l'élu sur franceinfo.
franceinfo : Avez-vous déposé plainte après le saccage de votre permanence ?
Romain Grau : J'ai déposé plainte dans l'après-midi. Les événements se sont déroulés très rapidement. Mais clairement une trentaine d'individus se sont dirigés vers la permanence. En dix secondes, à coups de marteau ou simplement à coups de pierre, ils ont cassé délibérément les vitrines de ma permanence.
Il y a ensuite eu un début d'incendie, pas involontaire puisque ces personnes sont venues avec un bidon d'essence et ont balancé cette essence à l'intérieur de la permanence. C'est à ce moment-là que je suis sorti de mon bureau pour utiliser l'extincteur, puisqu'ils avaient mis une allumette sur cette flaque d'essence. Des voisins sont sortis également.
Ces "gilets jaunes" sont repartis par la suite très rapidement. Je dis, ces "gilets jaunes" parce qu'on me pose souvent la question "Mais s'agit-il de gilets jaunes ou pas ?" Ce que j'ai vu, c'est que toutes ces personnes portaient des gilets jaunes. Toutes sans distinction.
Connaissez-vous les raisons de cette attaque contre votre permanence ?
Je l'ignore. L'attaque était délibérée. Je pense à la bêtise plus qu'à autre chose. Je suis élu local depuis dix ans, je suis député depuis deux ans. À chaque fois qu'il y a eu des sujets de friction, je suis allé vers des personnes qui ne pensaient pas de la même façon. Pour vous donner un ordre d'idée, je suis allé voir la CGT cheminots en plein milieu de la réforme ferroviaire, pour discuter avec eux. J'ai reçu des "gilets jaunes" dans ma permanence. Je reçois quasiment sans rendez-vous quasiment.
Quel est votre sentiment sur ce qui s'est passé ?
Aujourd'hui ces personnes ont délibérément donné des coups de marteau sur des vitrines, ou mis le feu dans une pièce, au motif que je suis député. Ce que j'ai retenu, c'est qu'ils venaient casser du député, donc casser la démocratie, casser des personnes qui représentent cette démocratie.
Il faut savoir qu'au-dessus de ma permanence, située au rez-de-chaussée de l'immeuble, il y a deux appartements qui sont occupés par deux familles avec des enfants. Les fenêtres étaient ouvertes. Ces gilets jaunes avec les bidons d'essence auraient pu mettre le feu à tout l'immeuble.
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