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Présidentielle 2022 : si certains "gilets jaunes" sont candidats, d'autres penchent pour Éric Zemmour

Le 17 novembre 2018, les premiers "gilets jaunes" se rassemblaient sur les ronds-points pour protester contre la hausse attendue des prix des carburants. Trois ans après, quel débouché politique pour l'élection présidentielle de 2022 ?

Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Gilet jaune" à Paris, en janvier 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP)

Trois ans après le début de leur mouvement, et alors que certains d'entre-eux ont repris le chemin des rond-points, des "gilets jaunes" se glisseront-ils parmi les candidats à l'élection présidentielle 2022 ? Ils sont une poignée parmi ceux qu'on appelle "les petits candidats" à être issus de près ou de loin des "gilets jaunes" : un entrepreneur désigné par plusieurs groupes du mouvement, Fabrice Grimal, une enseignante qui promeut le référendum d'initiative citoyenne (RIC), Clara Egger. Mais aussi deux figures du mouvement : Éric Drouet, candidat pourtant très discret, et Jacline Mouraud, qui a avait posté une vidéo virale il y a trois ans contre la flambée du prix des carburants. "Je ne peux pas dire que je suis la candidate des 'gilets jaunes', explique celle-ci. Je pense que je représente les 'gilets jaunes' du canal historique, ceux qui n'ont rien cassé, en gros, mais ceux qui en avaient gros sur la patate, comme on dit."

Problème : l'obtention des 500 parrainages. Pour briguer l'Elysée, les candidats doivent recueillir 500 parrainages d'élus (maires, parlementaires, conseillers régionaux et départementaux...) dans au moins 30 départements différents, et sans dépasser 50 signatures dans un même département. Si elle ne les a pas, Jacline Mouraud promet qu'elle soutiendra un ou une candidate, sans préciser qui.

Zemmour, "un écho indubitable"

Benjamin Cauchy, autre figure du mouvement, a déjà fait son choix. Après un détour par Nicolas Dupont-Aignan, ce sera Éric Zemmour même celui-ci n'est pas encore officiellement déclaré. "Les propos qu'il tient sur le grand remplacement, comme le grand déclassement, ont un écho indubitable, assure-t-il. Non seulement auprès des 'gilets jaunes' mais tout simplement des citoyens français. Arrêtons de vouloir mettre une chasuble jaune à chaque fois que quelqu'un dénonce cette politique mondialiste."

Éric Zemmour a senti la part de marché électorale : il a annoncé, le 24 octobre dernier vouloir supprimer le permis à points et rétablir la limitation à 90 km/h sur les routes secondaires. Des clins d'œil très appuyés aux "gilets jaunes".

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