"J'ai un trou en haut du crâne", raconte Geneviève Legay, "gilet jaune" blessée à Nice
La militante grièvement blessée à Nice dans une charge des forces de l'ordre a témoigné auprès de BFMTV pour la première fois depuis son hospitalisation.
"J'étais debout, avec le drapeau de la paix." C'est la "dernière image" dont se souvient Geneviève Legay, 73 ans, blessée grièvement à la tête dans une manifestation de "gilets jaunes", à Nice, le 23 mars. Cette militante d'Attac s'exprime pour la première fois, par téléphone, sur BFMTV, lundi 8 avril. Interrogée sur la déclaration d'Emmanuel Macron, qui lui souhaitait un on "rétablissement" mais aussi "une forme de sagesse", Geneviève Legay a répondu : "Alors lui, la sagesse, il ne sait pas ce que ça veut dire."
Ses souvenirs des événements qui l'ont conduite à l'hôpital, ce jour-là, sont imprécis. "Ce que je crois, et que les vidéos de la ville de Nice prouveront, c'est qu'il m'ont donné un coup de matraque sur la tête puisque j'ai un trou en haut du crâne", explique-t-elle à BFMTV. Elle assure n'avoir pas entendu les forces de l'ordre prévenir d'une charge. "J'ai rien entendu de tout ça et pourtant j'étais à côté d'eux", insiste-t-elle. "Et voilà, je me suis réveillée à Pasteur", un CHU de Nice.
La militante assure avoir reçu, à l'hôpital, la visite de policiers. "Le dimanche matin, par trois fois, il est venu deux policiers, pour me faire dire que c'était le journaliste qui m'avait bousculé", raconte Geneviève Legay. "J'ai dit non", ajoute-t-elle. Selon la plus récente version des faits livrée par le parquet, c'est un policier seul qui aurait bousculé Geneviève Legay. L'avocat du policier assure que son client "n'a pas utilisé d'arme", et qu'il s'est reconnu sur les images de vidéosurveillance et a exprimé des regrets.
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