"Gilets jaunes" : l'homme qui a boxé un gendarme mobile à Paris a été "identifié à 99,9%"
Loïc Travers (Alliance police nationale) pointe "les extrémistes de tout bord" et assure que l'homme qui a frappé un gendarme mobile samedi à Paris "devra très bientôt répondre de ses actes devant la justice".
Loïc Travers, secrétaire national adjoint du syndicat Alliance police nationale en Île-de-France, a affirmé dimanche 6 janvier sur franceinfo que l'homme qui a boxé samedi à Paris un gendarme mobile lors des manifestations des "gilets jaunes" a été "identifié à 99,9%". "Les gendarmes ont été attaqués par un groupe d'individus extrêmement violents dont ce boxeur qui devra très bientôt répondre de ses actes devant la justice", a-t-il affirmé.
Cet homme a été filmé en train de boxer un gendarme, alors que des heurts avaient éclaté hier samedi à Paris entre des manifestants et les forces de l'ordre sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, qui relie les deux rives de la Seine au niveau du musée d'Orsay. Les images ont été postées sur Twitter par Line Press, une agence de presse indépendante.
>> VIDEO. "Acte 8" des "gilets jaunes" : un homme filmé en train de boxer un gendarme à Paris
Des membres de la majorité ont souvent dénoncé la présence de l'ultra droite dans les manifestations de "gilets jaunes". "L'acte 8" de samedi ne fait pas exception, selon Loïc Travers : "C'est une information que l'on confirme. Les services de renseignement, depuis le début du mouvement des 'gilets jaunes', disent qu'il y a eu des extrémistes de tout bord – ultra droite, ultra gauche, des anarchistes, des blacks blocs – qui sont intervenus dans les cortèges à la fin des manifestations et qui ont participé à faire dégénérer les actions pacifiques des 'gilets jaunes'", a-t-il affirmé.
"Opérations coup de poings"
"Le dispositif est bien adapté pour des manifestants pacifistes, estime Loïc Travers. Une grande majorité des 'gilets jaunes' sont des gens de bonne composition, qu'ils soient sur des ronds-points, à des péages ou dans différentes ville. Il y a des opérations coups de poing, des opérations commandos qui sont réalisées sur des hôtels particuliers, sur des péages, contre des personnes, qui visent aussi des préfectures, des locaux ou des lieux symboliques. Malheureusement, d'un point de vue médiatique, c'est ce que semble avoir retenu une petite minorité de 'gilets jaunes' pour se faire entendre."
Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO a dénoncé samedi sur franceinfo certaines déclarations de politiques qui mettent "de l'huile sur le feu". Loïc Travers a été plus mesuré : "On sait qu'il y a des personnes publiques qui ne condamnent pas les violences, cela peut mettre de l'huile sur le feu", mais certains "gilets jaunes n'ont pas attendu des leaders comme M. Drouet ou les paroles de M. Griveaux pour commettre des violences. Elles se commettent depuis le début du mois décembre et on n'a pas attendu que des gens mettent de l'huile sur le feu." Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, dont le ministère a été attaqué par des "gilets jaunes" samedi, avait déclaré notamment cette semaine que "le mouvement des gilets jaunes est devenu le fait d'agitateurs qui veulent renverser le gouvernement".
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