"Acte 8" des "gilets jaunes" : Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, évacué de son ministère après une intrusion violente
Il était dans son bureau quand des individus ont défoncé la porte de son secrétariat d'Etat avec un engin de chantier, samedi.
Le porte-parole du gouvernement a dû être évacué de son ministère à Paris après une intrusion violente dans la cour, samedi 5 janvier, en marge de l'"acte 8" des "gilets jaunes". Benjamin Griveaux était dans son bureau quand des individus ont défoncé la porte de son secrétariat d'Etat avec un engin de chantier. Sur Twitter, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé cette "extrême violence" "venue attaquer la République".
Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République - ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 5 janvier 2019
Un journaliste de BFMTV a posté une photo sur Twitter de la porte endommagée du ministère des Relations avec le Parlement, au 101 rue de Grenelle.
Les portes du secrétariat d’Etat de @BGriveaux détériorées après une intrusion. Dans l’après-midi, un groupe est entré dans la cour grâce à un engin de chantier. @BFMTV pic.twitter.com/8xqgLuWZit
— Raphaël MAILLOCHON (@Raph_journalist) 5 janvier 2019
Le "colocataire" de Benjamin Griveaux, Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement, a quant à lui publié sur le réseau social des photos de la cour du bâtiment.
Ce soir dans le bâtiment que nous partageons avec @BGriveaux.
— Marc Fesneau (@MFesneau) 5 janvier 2019
Voilà sans doute la manière dont M. Drouet et ses indéfectibles soutiens comptaient « entrer à l’Elysée ».
Voilà le résultat des dérives verbales et des appels à l’insurrection. Honte aux pyromanes de la république. pic.twitter.com/tZFfboTfHO
"Ce n'est pas moi qui ai été attaqué aujourd'hui, c'est la République"
"J'étais en train de travailler au ministère. Il était environ 16h30 quand des personnes qui étaient dans la rue, certaines avec un gilet jaune, d'autres sans gilet jaune, ont subtilisé un engin de chantier pour défoncer la porte en bois du ministère, puis la grille, pour endommager assez gravement deux véhicules à l'intérieur et casser quelques vitres", a raconté Benjamin Griveaux à franceinfo.
"Mes équipes, les personnels présents ont été mis en sécurité le temps que ceux qui étaient présents quittent le ministère. Ce n'est jamais très agréable d'avoir des gens qui arrivent et qui veulent tout casser avec un engin de chantier. Je salue le calme qui a été celui des personnels et de mon officier de sécurité", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"Ce n'est pas moi qui ai été attaqué aujourd'hui, c'est la République, les institutions, la forme démocratique du gouvernement", a encore assuré Benjamin Griveaux. "Que ceux qui souhaitent l'insurrection, le soulèvement armé, appellent les Français à prendre les armes ou veulent marcher sur l'Élysée sachent que la République se tient debout et que nous ne cèderons rien et que force restera toujours à la loi", a-t-il lancé.
"Un acte regrettable", selon un "gilet jaune libre"
Le ministre de la Culture, Franck Riester, et la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, ont apporté leur soutien à Benjamin Griveaux sur Twitter.
Attaque contre @BGriveaux et ses équipes, violences contre les forces de l’ordre et la presse, destruction de biens publics...autant d’actes que nous ne pouvons pas tolérer à l’encontre de nos institutions, garantes de notre démocratie. Je leur apporte tout mon soutien.
— Franck Riester (@franckriester) 5 janvier 2019
A travers le porte-parole du gouvernement @BGriveaux
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 5 janvier 2019
c’est la démocratie et la République qui sont visées.
Mais derrière les fonctions, il y a aussi un humain, père de jeunes enfants... où est la fraternité ?
L’engagement politique ne doit pas se faire au prix de ces violences !
"C'est un acte regrettable, inadmissible, qui ne correspond pas à l'esprit des gilets jaunes", a réagi sur franceinfo Benjamin Cauchy, figure des "gilets jaunes libres", un groupe modéré.
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