Emmanuel Macron conspué au Puy-en-Velay, après une visite à la préfecture incendiée
Le chef de l'État était venu constater les dégâts survenus lors de la mobilisation des "gilets jaunes" samedi et "témoigner personnellement de son soutien aux agents".
Emmanuel Macron s'est rendu à la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay, mardi 4 décembre dans l'après-midi, selon le journaliste de franceinfo présent sur place. Le président de la République est venu constater les dégâts, à la suite de l'incendie de la préfecture survenu lors de la mobilisation des "gilets jaunes" samedi 1er décembre.
Le chef de l'État est arrivé vers 16 heures et est reparti vers 18 heures. Il n'a fait aucune déclaration. Apprenant la venue d'Emmanuel Macron, une vingtaine de manifestants s'étaient réunis devant les grilles de la préfecture. En sortant, le président de la République a voulu ouvrir la vitre pour saluer les gens autour de lui, mais il a été rapidement conspué et hué, certains criant "Tous pourris" et "Macron démission". Le cortège présidentiel a été poursuivi, et la garde rapprochée du président a dû sortir d'un véhicule pour protéger le cortège.
Soutien aux agents
Emmanuel Macron était venu "pour témoigner personnellement et directement de son respect et de son soutien aux agents après l’incendie d’une partie des locaux préfectoraux", indique l'Élysée à franceinfo.
"Après avoir individuellement salué la centaine d’agents présents, le président de la République s’est adressé à eux en leur disant partager leur tristesse mais en leur demandant de la transformer en fierté : fierté d’être au service des Français et de l’intérêt général, et d’avoir fait preuve samedi d’un courage sans faille", ajoute l'Élysée. Emmanuel Macron "a appelé à la plus grande fermeté dans les suites judiciaires à venir", estimant que que "rien ne pouvait justifier de tels actes".
Avant de se rendre à la préfecture, Emmanuel Macron s'est entretenu avec des "gilets jaunes", selon les informations de France Inter. Ils ont abordé les questions de pouvoir d'achat, du prix des carburants et du recul des services publics.
Deux "gilets jaunes" condamnés
Cette visite intervient quelques heures après les annonces d'Édouard Philippe pour tenter de calmer la colère des "gilets jaunes". Le Premier ministre a notamment promis un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant.
Deux "gilets jaunes" ont été condamnés lundi au Puy-en-Velay à trois mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, après avoir été interpellés lors de ces incidents.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.