Fin d'Autolib' : la mairie de Paris et Renault vont annoncer de nouveaux services
Une conférence de presse commune est prévue mercredi matin à l'hôtel de ville. Des véhicules électriques de la marque française pourraient remplacer partiellement les Bluecar du groupe Bolloré.
La succession d'Autolib' se précise. La mairie de Paris et le constructeur automobile Renault vont annoncer, mercredi 4 juillet, de nouveaux services de véhicules électriques dans la capitale.
Alors que l'arrêt du service Autolib' doit être effectif à la fin du mois, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le directeur général adjoint de Renault, Thierry Bolloré, tiendront une conférence de presse "pour témoigner de cette vision partagée de la mobilité de demain et annoncer l'émergence de nouveaux services de véhicules électriques pour les Parisiens, les Franciliens et les visiteurs", indique la mairie dans un communiqué.
Arrêt progressif d'Autolib d'ici au 31 juillet
Autolib' a été lancé en fanfare en 2011 sous Bertrand Delanoë. Mais le dispositif, fort de 150 000 abonnés, a peu à peu perdu du terrain face aux changements dans les habitudes de déplacements et a souffert de l'image dégradée de ses voitures, souvent sales.
Le service devait pourtant au départ dégager un bénéfice d'au moins 56 millions d'euros par an. Mais le groupe Bolloré, qui assurait le service, avait rapidement annoncé un léger, puis un lourd déficit, déclenchant un audit et finalement la résiliation du contrat, fin juin.
Depuis lundi, la flotte des Autolib', de petites voitures Bluecar fabriquées par le groupe industriel Bolloré et vitrines de sa technologie de batteries, est en diminution progressive jusqu'à son arrêt total prévu le 31 juillet. Sans attendre la rupture effective, Anne Hidalgo avait reçu à la mi-juin des constructeurs désireux de reprendre le marché parisien, sous d'autres formes, qui pourraient démarrer avant la fin de l'année.
PSA est aussi sur les rangs
Pionnier des automobiles électriques grand public avec son partenaire Nissan, Renault possède quatre modèles de voitures particulières et utilitaires "zéro émission" dans sa gamme. Parmi eux, la Zoé, numéro un des ventes de la catégorie en France. Le constructeur, qui a annoncé le 14 juin un investissement de "plus d'un milliard d'euros" en France d'ici à 2022 pour le développement et la production de véhicules électriques, gère en outre déjà un service d'autopartage sous la marque Renault Mobility.
De son côté, le groupe concurrent PSA a indiqué, mardi, qu'il prévoyait de lancer son propre service d'autopartage à Paris au troisième trimestre 2018, avec dans un premier temps 500 véhicules électriques Peugeot et Citroën. PSA, qui faisait partie des constructeurs reçus le mois dernier par Anne Hidalgo pour discuter d'alternatives à Autolib', finalise le lancement de son service d'autopartage à Paris, sous sa marque Free2Move.
Cette marque lancée en 2016 compte aujourd'hui "plus d'un million de clients dans le monde avec une flotte de plus de 65 000 véhicules déployée dans 10 pays", souligne PSA dans un communiqué.
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