Nokia veut supprimer plus de 1 200 emplois en France
C’est le quatrième plan d’économies en quatre ans. Nokia veut réduire d’un tiers les effectifs de sa filiale Alcatel-Lucent. Les syndicats sont catastrophés. Un plan inacceptable en l’état pour le ministère de l’Economie.
Sur le site de Nozay (Essonne), les salariés de Nokia ne s'attendaient pas à une telle annonce : 831 postes vont être supprimés. Plus de 400 également dans les Côtes d'Armor. Un coup de massue pour les collaborateurs français du groupe. "Il y a une collègue sur quatre qui est potentiellement licenciable, c'est énorme", explique Sofiane Benighil, directeur technique en recherche et développement. Ce plan social est le quatrième en quatre ans. Tout commence en 2016. Nokia rachète Alcatel Lucent pour développer la 5G. L'entreprise s'engage auprès du ministre de l'Économie d'alors, Emmanuel Macron, à ne pas licencier jusqu'en 2020.
Les syndicats consultés par Bercy
Le délai touche à sa fin et l'entreprise affirme devoir réduire ses coûts face à la concurrence. Le gouvernement demande au groupe d’améliorer son plan. Les syndicats, eux, crient à la trahison. "C'est la fin de la société en France qui se profile", déplore Claude Josserand délégué CGT Nokia. D'autant que le groupe a enregistré de bons résultats pendant la crise sanitaire. "Pendant le confinement, la productivité des salariés a augmenté de 15%", assure Frédéric Aussedat, délégué CFE-CGC. Les syndicats devraient être consultés par le ministère de l'Économie pour tenter de limiter les conséquences sur l'emploi.
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