Retraites complémentaires : la décote du Medef fâche les syndicats
Syndicats et patronat se retrouvent ce vendredi matin pour discuter de l'avenir des caisses de retraites complémentaires. Il s'agit de l'Arrco, dont bénéficient tous les salariés du privé et de l'Agirc, pour les seuls cadres. Depuis la crise et le chômage, leurs réserves financières s’épuisent. Afin de revenir à l'équilibre, le patronat a rédigé une liste de propositions pour économiser sept milliards d’euros d'ici 2020. L’une des pistes fâche particulièrement les syndicats.
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Une complémentaire minorée
L’une des solutions émises par le Medef porte sur un système de décote. Elle agirait sur la pension complémentaire pour inciter les salariés à partir le plus tard possible en retraite.
Concrètement, un salarié qui prendrait sa retraite à 62 ans -l'âge minimum légal- verrait sa pension complémentaire amputée de 20 %, 30% ou 40% la première année, selon les différents scénarios envisagés. Cette décote, dégressive au fil des ans, serait maintenue jusqu’aux 66 ans, avant de disparaître complètement à 67 ans.
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Le problème, selon les syndicats, c'est que 60% des salariés du privé ne sont déjà plus dans l'emploi au moment du départ en retraite. Ils seraient donc particulièrement pénalisés. D'autant que la pension complémentaire représente une part non négligeable de la pension totale.
La CFTC a fait ses calculs. Un retraité qui touche 1.700 euros pourrait perdre 119 euros par mois, la première année, dans l'hypothèse d'une décote à 20%.
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