Des gendarmes mobiles et des CRS sont intervenus vers 4 heures du matin, vendredi 24 mars, à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), pour permettre l'entrée sur site de quatre salariés, réquisitionnés jeudi 23 mars, dans la soirée, rapporte France Bleu Normandie. Une cinquantaine de salariés se trouvaient devant le site TotalEnergies après avoir passé la nuit à protester contre la réforme des retraites. Cette raffinerie était à l'arrêt depuis mardi 21 mars, suite à un blocage contre la réforme des retraites. >> Blocages des raffineries : "Le gouvernement a perdu le contrôle de la situation", lance un syndicaliste du plus grand site TotalEnergies de FranceD'après la CGT sur place, il s’agit de quatre salariés, opérateurs et chef de quart, chargés de la livraison de kérosène, pour permettre l’approvisionnement des aéroports parisiens jugé "critique" par le ministère de la Transition énergétique. "Ce n'est pas pour les véhicules de secours, pour les urgences, mais bien pour faire voler des avions", fustige David Guillemard de la CGT.Le syndicaliste assure ne pas comprendre "ce déploiement de force". "Étant donné les gens réquisitionnés, on sait qu'ils doivent rentrer, on les aurait laissés entrer", poursuit-il. Une Assemblée générale est prévue à 13 heures. "La grève est reconduite, a priori", selon David Guillemard, déterminé à poursuivre le mouvement : "Ils vont prendre leur kérosène, ils n'auront plus rien à prendre chez nous et la grève va se poursuivre tranquillement."