Projet de fusion entre Radio France et France Télévisions : Vincent Lindon dénonce "une régression"

"Il faut savoir refuser l'appât du gain pour arriver à ce que la culture puisse progresser", défend l'acteur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Vincent Lindon, le 2 septembre 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

Vincent Lindon a dénoncé mardi 14 mai sur franceinfo le projet de fusion du gouvernement entre Radio France et France Télévisions : "C'est une régression dans un des plus beaux pays du monde, voire le plus grand pays du monde pour la culture", a déclaré l'acteur qui fera mardi soir l'ouverture du Festival de Cannes avec la projection du film de Quantin Dupieux, Le deuxième acte

L'acteur a illustré son propos en dénonçant le projet de réforme de l’audiovisuel public du gouvernement. "Les étrangers, à chaque fois que je parle avec eux, sont fous de joie de venir en France parce qu'il y a une radio incroyable, parce qu'il y a une diversité. C'est une régression de fusionner pour essayer de faire plus d'audience. C'est ce qu'on appelle de mauvais calculs", a-t-il défendu.

Le gouvernement prône un "rapprochement" de Radio France et de France Télévisions à partir du 1er janvier 2026. Le texte sera débattu à l'Assemblée nationale les 23 et 24 mai.

"Quand il n'y a pas de diversité, c'est l'appauvrissement des cerveaux et des intellects."

Vincent Lindon

à franceinfo

Vincent Lindon a cité son père pour illustrer sa colère. Il "me disait tout le temps, je n'ai pas les moyens de m'habiller bon marché". Selon lui, le projet du gouvernement, "c'est une façon de croire qu'on va progresser, mais je pense qu'on en payera les pots cassés plus tard", a-t-il avancé. "Quand on a une liberté culturelle aussi belle en France, avec la télévision, avec la radio, il faut savoir refuser l'appât du gain pour arriver à ce que la culture puisse progresser et pour qu'on puisse s'exprimer sur des antennes et radiophoniques et télévisuelles", a-t-il poursuivi.

Vincent Lindon se dit "très touché" par la radio. "C'est un média que j'adore. J'adore quand il reste une radio. D'ailleurs, j'ai été un des premiers à déplorer le fait qu'on soit filmés à la radio, parce que ce qui est beau, c'est les voix. Il y a un fantasme qui passe. On essaie d'imaginer la tête des gens, comment ils sont habillés, dans quel état ils sont. Je vous parle de ça parce que ça me touche énormément", dit-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.