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Crise à "Charlie Hebdo" : le journal doit passer un "cap", selon Riss

Le directeur de "Charlie Hebdo" répond aux attaques de la journaliste Zineb El Rhazoui, convoquée à un entretien préalable pour licenciement, dans une interview au "Monde", lundi 18 mai. 

Article rédigé par franceinfo
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Riss (Laurent Sourisseau), directeur de "Charlie Hebdo", à Paris, le 24 avril 2015. (BERTRAND GUAY / AFP)

Quatre mois après les attentats qui ont décimé sa rédaction et malgré des ventes exceptionnelles, Charlie Hebdo traverse une zone de turbulences. Le directeur du journal satirique, Riss, s'explique dans une interview au Monde, lundi 18 mai, sur les différends internes qui s'affichent dans la presse

Dernier épisode en date : la convocation de la journaliste Zineb El Rhazoui à un entretien préalable à un licenciement pour faute grave. La journaliste s'est déclarée "choquée et scandalisée". 

 "La vie à 'Charlie' n’a jamais été un long fleuve tranquille"

Même si la convocation a été annulée et remplacée par une lettre de rappel à l'ordre, Riss assume : "[Zineb El Rhazoui] n’assure pas les obligations de son contrat de travail de façon satisfaisante. Cela pose des problèmes concrets au fonctionnement de la rédaction (...). J’espère que le courrier envoyé remettra les choses sur les rails."

Face aux accusations d'oligarchie, Riss se défend à nouveau. "Je ne vois pas ce que la direction a fait de grave ou d’important depuis le 7 janvier sans l’avis des salariés. Ce sont des discours un peu théoriques", assure-t-il. Quand aux dons recueillis par la journal, Riss fait une mise au point. Le journal a intégralement renoncé aux 4,3 millions d'euros provenant des 36 000 donateurs, en faveur des victimes.

Enfin, le directeur de Charlie Hebdo rappelle que "la vie à Charlie Hebdo n’a jamais été un long fleuve tranquille". Il reconnaît être "intransigeant", mais insiste sur le fait que le journal doit passer "un cap". "Il ne faut pas louvoyer", conclut-il.

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