"Charlie Hebdo" : malgré la douleur, le journal survit
Presque un an après l'attentat qui a coûté la vie à huit salariés du journal satirique, France 2 a discuté avec ceux qui portent encore "Charlie Hebdo". L'horreur du 7 janvier 2015 plane encore, mais leurs convictions n'ont pas changé.
Il y a presque un an, l'histoire de Charlie Hebdo basculait. Le 7 janvier 2015, les terroristes Chérif et Saïd Kouachi prenaient d'assaut les locaux de l'hebdomadaire et tuaient huit membres de la rédaction. Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski notamment périrent durant cet attentat.
Ce jour-là, la chroniqueuse Sigolène Vinson fut épargnée par les assaillants. Pour elle comme pour les autres salariés de Charlie Hebdo, la plaie reste vive. Laurent Léger, journaliste à Charlie, se confie à France 2 dans le documentaire Du côté des vivants (diffusé demain, mardi 5 janvier) : "On est lourd. Léger et lourd : terrible, du jamais-vu (rires). On n'arrive pas à redécoller vraiment. On a perdu ce jour-là la majeure partie de notre légèreté, de notre futilité, de notre envie de rire", ajoute-t-il avec gravité. Tirer un trait sur cette horreur est impossible.
L'ADN du journal intact
Entre douleur et colère, Zineb El Rhazoui réagit : "Charlie, c'est mourir pour ses idées maintenant. C'est ce que ça veut dire, être Charlie." La journaliste refuse d'oublier les convictions de ses amis disparus : "Les idées qu'ils défendaient, elles sont encore vivantes et on les portera encore plus haut et plus fort." "Il ne faut pas se laisser bouffer la tête par la noirceur du monde. Et l'humour, ça sert à ça", conclut Riss, directeur de la publication. L'ADN du journal ne s'éteint pas.
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