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"Charlie Hebdo" : qui sont Chérif et Said Kouachi, les deux suspects recherchés ?

Chérif Kouachi, 32 ans, et son frère, Said Kouachi, 34 ans, sont recherchés pour l'attaque terroriste qui a coûté la vie à 12 personnes en plein cœur de Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Portraits de Chérif Kouachi (à gauche) et Said Kouachi, diffusés par la préfecture de police de Paris, le 8 janvier 2015. (AFP)

La police a lancé un avis de recherche avec les noms et les portraits des deux hommes. Chérif Kouachi, 32 ans, et son frère Said, 34 ans, sont recherchés dans l'enquête sur l'attentat à Charlie Hebdo, qui a fait au moins 12 morts, et onze blessés, dont quatre dans un état grave. Francetv info se penche sur le profil de ces deux hommes.

>> Attentat contre Charlie Hebdo : un avis de recherche est lancé, suivez la situation en direct

Surnommé "Abou Issen", Chérif Kouachi est un jihadiste de nationalité française, bien connu des services antiterroristes français. Il a été condamné une première fois en 2008 pour avoir participé à une filière d'envoi de combattants en Irak. Né en novembre 1982 dans le 10e arrondissement de Paris, il se retrouve vite orphelin de ses deux parents immigrés d’Algérie et passe son enfance en foyer à Rennes, raconte Libération

Chérif Kouachi passe un brevet d’éducateur sportif avant de gagner Paris. Là, il s'installe avec son frère Said chez un Français converti et travaille comme livreur de pizzas, ajoute Libération. Il participe par la suite à "la filière des Buttes-Chaumont". Cette nébuleuse visait, sous l'autorité de "l'émir" Farid Benyettou, à envoyer des combattants rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaïda, dirigée à l'époque par Abou Moussab Al-Zarqaoui.

Il gérait l'étal de poissons d'un supermarché Leclerc

Interpellé en 2005, comme le racontait Libération, juste avant de s'envoler à destination de la Syrie, à l'époque porte d'entrée pour l'Irak, il a été jugé en 2008 et condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Il avait été incarcéré entre 2005 et 2006 à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Selon Libération, son avocat à l'époque, Vincent Ollivier, déclarait lors de son procès : il a "plus le profil du fumeur de shit des cités que d’un islamiste du Takfir", mais il a été "choqué" lui aussi "par l’intervention américaine en Irak et par les exactions des marines à Abou Ghraib". A sa sortie de prison, le jeune homme gérait l'étal de poissons au supermarché Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine, ajoute Le Monde.

En 2010, son nom a été cité dans un projet de tentative pour faire évader de prison l'islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné en 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir commis l'attentat à la station RER Musée d'Orsay en octobre 1995 à Paris (30 blessés). Après avoir été mis en examen dans cette affaire, il a toutefois bénéficié d'un non-lieu. Crâne rasé et ovale, bouc clairsemé sur la photographie diffusée par la police, Chérif Kouachi est susceptible d'être "armé et dangereux".

Ils auraient fréquenté une mosquée rue de Stalingrad

Son frère, Said, est né en septembre 1980, également dans le 10e arrondissement parisien, comme son frère Chérif. De nationalité française, il apparaît sur l'appel à témoins avec les yeux marron, de courts cheveux bruns et un collier de barbe peu fourni.

C'est dans le dossier concernant le projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, lors d'une surveillance le 12 mars 2010, que les policiers ont vu apparaître l'aîné des Kouachi, affirme Le Monde. Mais là aussi, par manque d'éléments, les policiers n'avaient pas poursuivi l'enquête sur sa personne.

Chérif et Said Kouachi auraient fréquenté une mosquée dans le quartier de Stalingrad, près des Buttes-Chaumont, à Paris, un lieu dirigé par le prédicateur Farid Benyettou, affirme 20 minutes. Les deux suspects auraient également fait un séjour en Syrie, selon les informations du Point

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