France Télévisions avec toutes ses chaînes, dont France 2, Radio France, avec l'ensemble de ses stations, peut-être RFI et France 24, regroupés aujourd’hui dans France Médias Monde. Et enfin, l’Ina, l'Institut national de l'audiovisuel. Et si demain, toutes ces sociétés n’en formaient plus qu'une seule, baptisée France Médias ? Cette fusion de l'audiovisuel public, le gouvernement veut la faire et il veut la faire vite. Le projet devait même être discuté jeudi 23 mai à l'Assemblée nationale. Examen finalement reporté en raison, officiellement, d’un ordre du jour trop chargé.
16 000 salariés concernés
Ce projet de fusion est contesté. D'abord politiquement par la gauche. Il est contesté ensuite en interne, par de nombreux salariés. Une grève a eu lieu, jeudi 23 mai, ainsi qu’une manifestation devant le ministère de la Culture, où l'on voit dans la réforme davantage le retour de l'ORTF, la télévision d'état du général de Gaulle, qu'une BBC à la française, le modèle britannique vanté par le gouvernement. Le calendrier du projet de loi prévoit la création de France Médias dès le 1er janvier et la fusion effective des sociétés en 2026. Le sort de France 24 et de RFI, dans ou hors du nouvel ensemble, n'est pas encore tranché. Le financement public de l'audiovisuel bénéficierait de nouvelles garanties, promet le gouvernement. 16 000 salariés sont concernés par cette réforme.
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