Logements sociaux : les organismes HLM font la guerre aux sous-locations
Les logements HLM ne peuvent être sous-loués. Une centaine de procédures judiciaires ont été engagées.
Gagner de l'argent en sous-louant son HLM, c'est interdit et pourtant certains locataires mettent leurs annonces sur des sites de location saisonnière comme Airbnb, Le Bon coin ou PAP. Une femme qui témoigne de manière anonyme affirme payer son loyer, 570 euros en louant son appartement huit jours par mois. Ces jours-là, elle est hébergée chez des amis. Ces sous-locations, elle affirme avoir dû s'y résoudre quand elle s'est retrouvée au chômage. "Avec 1 200 euros par mois, je ne m’en sors pas, donc je fais avec ce que j'ai et ce que j'ai, c'est cet appartement", explique cette locataire. Une fraude menée avec mauvaise conscience et la peur de se faire prendre.
Des amendes lourdes
Arrondir ses fins de mois avec son logement social, les organismes HLM dénoncent la pratique et font la chasse aux fraudeurs. Tout commence avec les gardiens. Ils signalent les locataires qui reçoivent de nombreuses visites. À partir des signalements des gardiens, il faut apporter les preuves. C'est la mission de Florence Sportouch, chef de projet chez Paris Habitat, elle scrute les annonces à la recherche d'indices qui permettent d'identifier les logements sociaux. Une fois l'annonce repérée, elle demande à un huissier de faire un constat. Une procédure judiciaire est lancée, l'amende est lourde, 5 000 euros pour un quatre pièces sous-loué illégalement. Et la mairie de Paris prône la tolérance zéro, les procédures judiciaires peuvent aller jusqu'à l'expulsion. Au total, trois expulsions ont eu lieu à Paris en deux ans.
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