La Cour d'appel britannique donne raison à MyFerryLink
L'autorité de la concurrence estimait que puisque les bateaux de MyFerryLink appartiennent à Eurotunnel, il y avait risque de position dominante. Elle avait donc décidé d’interdire à MyFerryLink de desservir Douvres, principal port d'entrée en Grande-Bretagne du trafic transmanche, depuis Calais, à compter du 9 juillet prochain.
Mais la cour d'appel britannique a donc tranché, en soulignant qu'il n'y avait pas de fusion juridique. Soulagement pour Eric Vercoutre, le secrétaire du comité d'établissement de la SCOP Seafance, qui gère commercialement MyFerryLink, même si cela ne règle pas tous les problèmes.
"C’est un très grand soulagement pour les salariés puisqu’il y avait une chape de plomb au-dessus de leur tête. On vivait un enfer en attendant cette décision ", souligne-t-il au micro de Marie Mutricy de France Bleu Nord, pour France Info. "Mais on ne va pas crier victoire trop vite puisqu’on a déjà eu une désillusion il y a deux ans. Ce qu’on attend maintenant c’est de vraiment avoir la conclusion de cette commission et de pouvoir travailler correctement ", poursuit-il.
L'autorité de la concurrence britannique peut encore faire appel auprès de la Cour Suprême, même si la procédure est longue – elle peut prendre 12 à 18 mois - et compliquée. Du côté d’Eurotunnel, on étudie pour le moment la portée de cette décision juridique.
En attendant, la SCOP Seafance pourrait "continuer le rachat de nouveaux navires avec l’accord d’Eurotunnel ", indique Eric Vercoutre. "Ce sont des questions qui vont prendre un peu de temps pour avoir des décisions et des réponses mais qui ça va nous permettre aussi de continuer de travailler et de gagner des parts de marché ", poursuit le secrétaire du comité d'établissement de la SCOP Seafance.
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