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Vidéo Inflation : "Les Français doivent accepter les hausses" des prix de l'alimentation, plaide la présidente de la FNSEA

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Article rédigé par franceinfo
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Christiane Lambert appelle les consommateurs à favoriser les produits français pour soutenir l'agriculture. 

"Les Français doivent accepter les hausses" des prix de l'alimentation, lance mercredi 2 novembre sur franceinfo la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. Elle prévoit des augmentations de "8, 10, 12 ou 15% selon les produits". "C'est nécessaire", plaide-t-elle. Christiane Lambert estime que "s'ils veulent soutenir l'agriculture", les consommateurs doivent "favoriser les produits français", rappelant que "le gouvernement a mis en place un certain nombre d'aides" pour soutenir le pouvoir d'achat, comme "l'augmentation du Smic, le chèque inflation et le bouclier tarifaire".

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La présidente du premier syndicat agricole en France rappelle que "certains produits ont déjà augmenté de 18%, comme les pâtes et le riz". Pendant des années, selon elle, "l'inflation alimentaire a été inférieure à l'inflation générale et c'est anormal". "On mangeait toujours moins cher pour des produits de meilleure qualité, ce qui a conduit à perdre beaucoup d'exploitations agricoles", ajoute-t-elle.

"Jamais on a eu une telle explosion des coûts"

Christiane Lambert explique que ces augmentations pour les consommateurs sont des répercussions des hausses subies par les agriculteurs et leurs fournisseurs : "Les engrais ont augmenté de 135%, le carburant et l’énergie ont augmenté de plus de 50% et les contrats qu’on nous propose pour l’électricité sont aux alentours de plus 400 voire 500%", dénonce-t-elle. Elle observe par ailleurs une hausse de "33% de l'alimentation animale, parce que les céréales ont augmenté en raison du conflit russo-ukrainien". Mais Christiane Lambert soutient que ces hausses sont aussi dues à "la grippe aviaire qui a conduit à abattre beaucoup d'animaux". "Jamais on a eu une telle inflation, jamais on a eu une telle explosion des coûts et jamais on a eu aussi peur d’avoir des pénuries dans les rayons", déplore-t-elle.

Elle dénonce également la position de certains distributeurs qui, selon elle, "ne jouent pas le jeu". Christiane Lambert juge notamment "scandaleux" que "les négociations [commerciales] de 2022 ne soient pas encore terminées". Elle accuse par ailleurs les distributeurs qui "vendent à 75 centimes" le litre de lait de "plomber la production laitière". Elle les met dos à dos avec les distributeurs "qui ont décidé de vendre le lait à 95 centimes, voire 1 euros", qui "jouent le jeu de la production laitière en France".

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