L'inflation vaincue selon Bruno Le Maire : "On ne peut pas nier le recul, il est tout à fait significatif et surtout il est persistant", estime un économiste
La hausse des prix a fortement ralenti à 3,4 % sur un an au mois de novembre, selon l'Insee, alors qu'elle était de 4 % sur un an au mois d'octobre. Saluant cette amélioration, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a déclaré jeudi 30 novembre sur France Inter que "globalement, l’inflation aujourd’hui, elle est vaincue et c’est un vrai succès économique".
"On ne peut pas nier le recul, il est tout à fait significatif et surtout il est persistant", estime Philippe Moati, cofondateur de l’ObsoCo (Observatoire société et consommation) et professeur agrégé d’économie à l’université Paris-Cité. "C'est un ralentissement généralisé. Ce mois-ci l'énergie a particulièrement contribué à la baisse mais ça baisse aussi dans l'alimentaire", constate Philippe Moati. "On a même l'amorce d'un mouvement de déflation sur les produits de grande consommation dans les grandes surfaces, donc on ne peut pas nier ce phénomène", estime-t-il.
Mais attention, rappelle l'économiste, "le recul de l'inflation ne veut pas dire baisse des prix. Il faut vraiment se mettre ça dans la tête". Il faut s'attendre à cette déflation, donc cette baisse des prix, dans l'alimentaire "si les négociations se passent se passent bien" entre industriels et distributeurs, à partir de début 2024 : "On l'attend ardemment et le ministre l'attend comme le Messie".
Philippe Moati estime en revanche qu'il faut encore être "très prudent" car "on n'est pas à l'abri de chocs qui viendraient de nouveau perturber cet équilibre fragile. Ce sont des chocs qui ont provoqué cette vague inflationniste".
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