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Coût de l'énergie : "30% des restaurants" risquent de fermer, l'État doit les aider "à peser face aux fournisseurs d'énergie", selon Thierry Marx

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Article rédigé par franceinfo
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Thierry Marx, chef étoilé, président de l’Umih, était l’invité du 8h30 franceinfo jeudi 2 février.

"30% des restaurants" risquent de fermer à cause de la hausse du coût de l'énergie, qui les met en grande difficulté, alerte Thierry Marx  président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), jeudi 2 février sur franceinfo. "Il faut continuer à marteler que ça ne s'améliore pas", ajoute-t-il.

Le chef étoilé juge insuffisante la réponse apportée par le gouvernement, début janvier : un tarif garanti de l'électricité pour les très petites entreprises (TPE), fixé à 280 euros par mégawattheure en moyenne sur l'année 2023. "Même quand on nous propose 280 euros, c'est quand même trois fois le prix de ce que nous payons" en temps normal, pointe-t-il, "on demande toujours un tarif régulé".

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Récemment, le patron de l'Umih a rencontré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée des Petites et moyennes entreprises (PME), du commerce, de l'artisanat et du tourisme, Olivia Grégoire. "On leur a demandé de peser de tout leur poids dans la négociation face aux fournisseurs d'énergie, parce que le poids de l'État doit nous aider, nous citoyens, à peser face aux fournisseurs d'énergie".

Certains restaurateurs sont dans une situation vraiment critique, insiste Thierry Marx. "Vous vous retrouvez avec une hausse énorme de l'énergie, une hausse très forte des coûts des matières premières et le remboursement de vos prêts garantis par l'État" contractés pour faire face à la crise du Covid-19. "Vous ne passez plus", résume-t-il.

Le bond des prix de l'huile

S'agissant des matières premières, "il y a une augmentation des coûts d'un peu plus de 30 %". À l'entendre, cette augmentation ne peut être uniquement imputée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et au conflit qui dure depuis. "On a bien vu que sur l'huile, l'huile de tournesol, l'huile d'arachide, la guerre en Ukraine a eu bon dos", ajoute-t-il, avant d'appeler à "chasser aussi du coût des matières premières le prix de la spéculation".

Cette augmentation a aussi des conséquences pour le consommateur. "Globalement, le restaurateur aguerri sait gérer un peu ce coût matières premières, repense un peu ses menus, mais sur l'huile par exemple, ça a été une inflation forte, donc à un moment donné, il faut augmenter le prix du menu", explique-t-il, ajoutant que les tarifs ont augmenté "faiblement".

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