Immobilier : des propriétaires excédés par les squatteurs
Par effraction ou en trompant les propriétaires, les squatteurs s’installent dans les logements sans payer de loyers. Les déloger relève du parcours du combattant. Alors pour récupérer leurs biens, certains emploient tous les moyens, quitte à enfreindre la loi. À La Ciotat (Bouches-du-Rhône), l’enfer d’une propriétaire est sous ses yeux. L’occupant de son studio lui doit un an de loyers impayés. En outre, quatre personnes supplémentaires se sont invitées depuis cet été. Une procédure d’exclusion est en cours, mais elle est longue.
Employer la manière forte peut coûter très cher
D’autres propriétaires emploient la manière forte. Seulement, expulser soi-même un squatteur ou un occupant illégal peut coûter très cher, jusqu’à trois ans de prison et 30 000 euros d’amende. Un retraité en a fait les frais. En 2022, l’homme qui occupe son studio refuse de partir. "On a pris ses affaires très gentiment. On a dû tout nettoyer, tout remettre dans des sacs, et déposer ça dans un garde-meuble", raconte ce propriétaire. Cette erreur le plonge aujourd’hui dans une bataille judiciaire. L’occupant a porté plainte et le propriétaire a été condamné. En plus de 24 000 euros de frais de justice, déjà payés, le retraité pourrait devoir verser 27 000 euros de compensation financière.
Malgré les sanctions lourdes, des annonces proposent de déloger les squatteurs avec des méthodes musclées. Les équipes du 20 Heures ont contacté l’un des annonceurs. Il promet une expulsion rapide, moyennant 1 300 euros. Même lorsqu’une expulsion est ordonnée par la justice, il faut parfois attendre plusieurs années avant qu’elle ne soit exécutée.
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