Procès : qui est Monique Olivier, la veuve de Michel Fourniret ?

Combien de secrets garde encore Monique Olivier ? En 2021, tous espéraient qu’elle indique le lieu où elle et son complice, Michel Fourniret, avaient déposé le corps de la petite Estelle Mouzin. Seulement, après quatre jours de fouilles, elle affirmera ne pas se souvenir. Mémoire défaillante d’une épouse manipulée ou silence coupable de celle qui serait l’instigatrice des crimes ? La question sera au cœur de son procès, qui s'ouvre mardi 28 novembre. C’est désormais seule qu’elle est accusée de complicité pour trois meurtres, dont celui de Marie-Angèle Domèce, disparue à Auxerre (Yonne) en 1988. Aujourd’hui, les familles des trois victimes attendent avec impatience ce procès.

Une participation active

"Il est très important qu’elle soit condamnée. C’est important pour nous, c’est-à-dire qu’on arrête de se poser des questions ou d’être dans le doute", affirme Eric Mouzin, le père d’Estelle Mouzin. En 2003, après la disparition de la fillette, les enquêteurs s’intéressent à Michel Fourniret. C’est Monique Olivier qui va alors lui fournir un alibi. Elle affirme qu’il était avec elle en Belgique.

Éteinte et mutique, Monique Olivier s’est d’abord présentée comme une épouse soumise. Mais en 2008, c’est au cours de son premier procès que le voile va se lever sur sa participation active dans les meurtres de cinq jeunes filles. En 2008, elle est condamnée à perpétuité. Selon son avocat, Monique Olivier est disposée à coopérer.