Feu vert de l'UE au rachat de la branche énergie d'Alstom par General Electric
Fin du suspense. La Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, a donné mardi son accord pour le rachat par General Electric de la branche énergie d'Alstom pour 12,4 milliards d'euros. L'accord prévoit la vente par General Electric de certains actifs d'Alstom à l'italien Ansaldo Energia.
L'exécutif européen avait ouvert en février une enquête approfondie sur une opération qui entraînera la disparition de l'un des trois grands concurrents du groupe américain sur le marché des turbines à gaz. Les craintes de la Commission sur une distorsion éventuelle de la concurrence portaient sur le marché de l'entretien et de la maintenance des turbines à gaz de haute puissance. Ce marché lucratif est notamment dominé par General Electric, Alstom et l'allemand Siemens.
Washington approuve mais sous conditions
General Electric avait fait savoir qu'il était disposé à faire des concessions pour obtenir l'aval des instances européennes de régulation de la concurrence, notamment à céder certains actifs d'Alstom. Et c'est ce qu'il a fait en cédant notamment des actifs dans les services de maintenance et des brevets au groupe énergétique italien Ansaldo. La Commission a jugé ces dernières concessions satisfaisantes.
La décision de ce mardi met fin à des mois d'incertitudes et de tensions. Ce rachat avait déjà été approuvé par le gouvernement français et les conseils d'administration des deux entreprises. mardi également, les autorités américaines de la concurrence ont approuvé le rachat mais sous conditions. Pour pouvoir mener à bien l'opération, le conglomérat américain devra céder une filiale d'Alstom chargée de la maintenance basée en Floride, précise le département de la Justice.
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