EDF prêt à voler au secours d'Areva
Le démantèlement du groupe nucléaire est en marche. EDF propose de racheter une partie de la filière, mais pas à n'importe quel prix. Le décryptage de France 2.
Areva est à un tournant. Le groupe nucléaire est en grande difficulté et cesse ses activités dans le nucléaire. En cause, le retard de l'EPR de Flamanville et des ventes en berne. L'an dernier, Areva a accusé 4,8 milliards d'euros de pertes.
EDF, de son côté, propose officiellement de racheter la filière qui construit et entretient les réacteurs. Le producteur et fournisseur d'électricité possède déjà des centrales, il veut désormais gérer leur construction. La volonté d'aider Areva émane de l’État, actionnaire majoritaire des deux entreprises.
L'État rendra sa décision début juin
Reste à déterminer le prix de l'opération. Areva souhaiterait 2,7 milliards d'euros pour renflouer ses caisses. Mais le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, ne semble pas prêt à investir autant : "Nous proposerons un prix juste, mais aussi un prix de marché. Nous devons aux actionnaires d'EDF, à l'ensemble des Français, de payer le prix juste", a-t-il annoncé.
Si la transaction a lieu, Areva ne conserverait que l'extraction et la transformation de l'uranium parmi ses activités. La décision finale devrait venir du sommet de l’État début juin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.