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Bridgestone "ferme le site" de Béthune, dans le Pas-de-Calais, qui emploie 863 personnes, déclare la ministre déléguée à l'Industrie

Selon Agnès Pannier-Runacher, la direction a refusé un plan de sauvetage et a décidé de fermer le site de production de pneumatiques dans le Pas-de-Calais.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, échange avec un syndicaliste avant la réunion sur l'avenir de l'usine Brigestone à Béthune, le 12 novembre 2020.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

La direction de Bridgestone a "fermé la porte" à un plan de sauvetage de son usine de Béthune dans le Pas-de-Calais et "ferme le site" qui emploie 863 personnes, a déclaré jeudi 12 novembre la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

La ministre sortait d'une réunion à Béthune avec la direction de Bridgestone, des élus et les syndicats, pour faire le point sur le projet proposé par Bercy de sauvetage du site de production de pneumatiques.

Des projets "bien définis" selon Brisgestone

"Bridgestone a fermé la porte, Bridgestone quitte le site de Béthune", "le scénario qui visait à maintenir une activité de production de pneus pilotée par Bridgestone a été refermé", a-t-elle déclaré. "Mais nous serons là aux côtés des salariés pour trouver les meilleures solutions", a assuré la ministre. "Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel", a-t-elle ajouté, évoquant comme piste une production dans la région de batteries électriques.

Pannier-Runacher : "Bridgestone quitte le site de Béthune"

Le site de Béthune doit être fermé pour "sauvegarder la compétitivité" de Bridgestone en Europe mais des projets "bien définis" ont été identifiées pour le site, a indiqué de son côté le fabricant de pneus. "La recherche d'un repreneur au sein du secteur du pneu en partenariat avec Business France et la recherche d'activités hors pneus, ont permis l'identification de 10 opportunités dont 4 projets déjà bien définis", a précisé le groupe dans un communiqué de presse.

"Le bras de fer continue"

Pour sauver l'unité, dont le géant japonais du pneumatiques avait brutalement annoncé mi-septembre la fermeture courant 2021, le gouvernement avait proposé un plan prévoyant une continuation de l'activité avec le maintien, selon l'intersyndicale, de "525 à 555 emplois" sur les 863 du site.

"Le bras de fer continue", a déclaré le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand. "La ministre l'a dit, l'avenir sur ce site ne s'écrira pas avec Bridgestone et d'une certaine façon, vu leur attitude ces dernières années, ces derniers mois, il y a quand même plus personne qui leur fait confiance."

Bertrand : "Le bras de fer continue avec Bridgestone"

La ministre de l'Industrie s'était déjà rendue à Béthune le 6 novembre, et indiqué aux salariés que l'État était prêt à prendre sa part au financement de l'investissement d'une centaine de millions d'euros nécessaire au projet. Il visait à équiper l'usine afin d'y produire à l'horizon 2025 1,3 million de pneus par an, de qualité supérieure à ceux de petit calibre actuellement manufacturés à Béthune.

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