La croissance grecque frémit à peine. Le taux de chômage baisse légèrement mais après sept ans de rigueur et de réformes imposées par le FMI et l’Union européenne, il reste toujours le plus élevé d’Europe.Les jeunes Grecs sont les premiers touchés par les réformes du droit du travail : certains travaillent sans être rémunérés, et un professeur d’anglais peut être payé 3 euros de l’heure sans bénéficier de droits sociaux.Des réformes illégales ?Au nom de l’emploi, la nouvelle loi a réduit le salaire minimum des moins de 25 ans de 32% (il est passé à 510 euros brut par mois), et de 22% pour les autres salariés. Nikos Gavalas, avocat spécialiste du travail, dénonce l’illégalité de cette mesure, contraire à la Charte sociale européenne, mais adoptée par le Parlement grec à la demande de l’Europe.Enquête de Frédérique Maillard et Yvon Bodin.