Dans une semaine, huit leaders syndicaux et patronaux se retrouveront à l'Élysée avec Emmanuel Macron. Après les avoir négligés, le chef de l'État leur tend la main pour une tentative de réconciliation. Tout a commencé il y a un mois, alors que les partenaires sociaux se concertent en coulisse pour s'afficher publiquement ensemble. Une réunion inédite a eu lieu mercredi 11 juillet, saluée par les différentes personnalités réunies. Ces préparatifs de ce front uni font réagir le président. Un responsable syndical analyse que "Macron a pris peur : les partenaires sociaux sont capables de s'entendre sans lui, il veut reprendre la main". Le président annonce donc un sommet social à l'Élysée pour associer les syndicats aux futurs grands chantiers. Il n'est plus question d'enjamber les corps intermédiaires. "Il faut qu'on ait des alliés dans le monde syndical, il faut qu'on bosse ensemble", admet un ténor de la majorité.Emmanuel Macron pense avoir des interlocuteurs solidesEmmanuel Macron prend aussi conscience d'une menace : la radicalisation. "On a alerté l'Élysée sur les risques d'actions violentes. S'il n'y a plus de partenaires modérés, ça laisse la place aux ultras", confie un dirigeant syndical. Avec l'arrivée de nouveaux patrons à la tête du Medef et de FO, Emmanuel Macron pense avoir des interlocuteurs solides. Mais les syndicats se méfient de cette main tendue. Le leader de FO espère que ce prochain sommet social va changer la donne et "attend une bascule sur la méthode". "On ne change pas de méthode, c'est l'Élysée qui fixe le terrain de jeu", tempère l'exécutif. Emmanuel Macron va-t-il vraiment tenir compte des syndicats ? Le chef de l'état envisage de répéter chaque année cet exercice.