: Vidéo Suppressions d'emploi en France: "Nokia, Sanofi sont des margoulins", s'emporte Laurent Berger
Il faut distinguer les situations, soutient le secrétaire général de la CFDT. Il y a ceux qui sont en réelle difficulté et il y a ceux qui, "comme un pétrolier quand il y a une marée noire, vide ses cuves au large en se disant, ça 'sera ni vu ni connu'."
Interrogé sur les suppressions d'emplois annoncées dans de nombreuses entreprises en raison de la crise liée au coronavirus, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a pointé du doigt vendredi 3 juillet sur France Inter les entreprises qui, selon lui, profitaient de cette crise pour réduire leurs effectifs.
"Airbus, Air France, eux ils sont impactés par la situation économique. Mais d'autres jouent là dessus : Nokia, Sanofi. Ceux-là, ce sont des margoulins", s'est emporté Laurent Berger. "Sanofi, c'est quatre milliards de dividendes versés, c'est pas un problème lié au coronavirus, mais on supprime quand même plus de mille emplois en France ! Nokia, c'est un problème de stratégie et de loyauté des entreprises", a détaillé le patron de la CFDT.
"Sanctionner durement"
Laurent Berger appelle le gouvernement à regarder de près la situation réelle des entreprises qui licencient. "Il faudra distinguer ceux qui sont dans une vraie situation économique difficile - et là il y a des dispositifs alternatifs à mettre en place - de ceux qui ont profité, comme un pétrolier, qui, quand il y a une marée noire, vide ses cuves au large en se disant, ça 'sera ni vu ni connu'", a dit Laurent Berger. "Il y a quelques entreprises qui vont faire ça, celles là il faudra les sanctionner durement et être extrêmement exigeants sur leurs responsabilités à l'égard de leurs salariés, mais aussi de leurs territoires", a ajouté le leader de la CFDT.
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