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Le groupe Air France veut supprimer plus de 7 500 postes d'ici fin 2022, selon les syndicats de la compagnie

Ces suppressions de postes concernent Air France et sa filiale Hop!. Pilotes, hôtesses et stewarts et personnels au sol sont concernés.

Article rédigé par franceinfo
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Un avion Air France à l'aéoroport de Roissy. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Le groupe Air France veut supprimer plus de 7 500 postes d'ici fin 2022, a appris mardi 30 juin franceinfo auprès de sources syndicales. 6 560 postes sont concernés chez Air France et 1 025 chez Hop!, soit 40% de ses emplois. Un comité social et économique central (CSEC) est prévu vendredi chez Air France.

Après négociations, les premiers départs devraient avoir lieu début 2021 et Les syndicats d’Air France sont tout particulièrement inquiets pour le secteur du court courrier, c’est-à-dire les implantations en France.

Dans le détail, Air France s'apprête à se séparer de 330 pilotes, 290 hôtesses et stewards et 405 personnels au sol chez Hop!. Les sites de maintenance de Lille et Morlaix sont menacés.

Chez Air France même, ce sont donc 6 560 postes qui risquent d'être supprimés. 430 pilotes, 1 560 hôtesses et stewards et plus de 4 500 personnels au sol. La moitié de ces suppressions devraient être couverte par des départs naturels. Le reste des suppressions de postes se fera avec des départs volontaires, comme des ruptures conventionnelles collectives pour les navigants et un plan de départ pour le personnel au sol. Mais les syndicats redoutent des départs contraints, notamment pour les personnels au sol qui refuseraient une mobilité. 

Les départs contraints, "une ligne rouge" pour Bruno Le Maire

La compagnie aérienne a souffert de la crise du coronavirus avec un trafic passager quasiment réduit à néant pendant plusieurs semaines. La compagnie a d'ailleurs bénéficié d'un prêt garanti de sept milliards d'euros.

Mi-juin, alors que le chiffre de 8 000 à 10 000 suppressions de postes était évoqué, Bruno Le Maire avait tracé "une ligne rouge" : "Qu'il n'y ait pas de départs contraints". Ces "ajustements" seront "nécessaires" "parce que l'activité ne redémarrera pas du jour au lendemain et que les pertes ont été très importantes au cours des derniers mois", avait souligné sur France Inter le ministre de l'Economie.

Air France n’est pas la seule compagnie touchée. Le premier groupe européen aérien Lufthansa a ainsi indiqué qu'il comptait supprimer 22 000 postes, soit près de 16% des effectifs du groupe.

Quelque 45 000 départs sont également annoncés chez American Airlines et 12 000 chez British Airways, soit près de 30% de ses effectifs. La compagnie low-cost Easyjet veut également supprimer 30% de ses effectifs, soit 4 500 emplois.

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