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Bridgestone : "On est dans la même situation", estime un syndicaliste de Michelin de la Roche-sur-Yon, dont la production a cessé durant le confinement

Un syndicaliste reproche aux politiques de ne pas s'être indignés autant que pour l'usine Bridgestone de Bethune quand son usine Michelin de La Roche-sur-Yon a connu le même sort.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Anthony Guilloteau le délégué CGT Michelin de La Roche-sur-Yon, le 10 octobre 2019. (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

"L'affaire des pneux qui ne se vendent pas trop en ce moment, c'est aussi une belle excuse pour des grandes entreprises pour fermer des sites en France", estime Anthony Guilloteau le délégué CGT Michelin de La Roche-sur-Yon, dont la production s'est arrêtée durant le confinement. "On est dans la même situation que Bridgestone", estime-t-il, alors que ce dernier a annoncé mercredi la fermeture de son usine de Béthune. Le syndicaliste déplore ne pas avoir eu autant de soutien lors de l'arrêt de la production chez Michelin.

Là on entend quelques politiques qui disent qu'ils veulent sauver Bridgestone, c'est très bien. La question que l'on peut se poser au niveau de la CGT chez nous en Vendée, c'est comment cela se fait que l'on ait pas eu le même soutien ? 

Anthony Guilloteau le délégué CGT Michelin de La Roche-sur-Yon

à franceinfo

"Il y a peut-être des copinages entre les grandes entreprises et le gouvernement en France", soupçonne Anthony Guilloteau. "On n'a eu quasiment aucun soutien du gouvernement. Il y a eu quelques partis politiques qui en ont touché un mot, mais cela n'a pas dérangé la plupart des dirigeants au niveau de la France".

Le site de Michelin doit officiellement être fermé en fin d'année, mais dans les faits, "l'usine est fermée, les 3/4 des salariés sont déja licenciés", rapporte le syndicaliste.

Michelin a profité de la crise du Covid-19 pour tout fermer. 

Anthony Guilloteau

"Toutes nos machines, nos outils partent en Europe sur d'autres usines. On nous dit que c'est pour des pièces de rechange, pour des machines obsolètes, mais on sait très bien que des machines seront sur d'autres sites pour prendre la production qu'on avait à la Roche-sur-Yon", assure Anthony Guilloteau.

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