L'association SOS Villages d'Enfants aide les mineurs malmenés par la vie
Depuis soixante ans, les "mères SOS" accueillent les enfants retirés à leurs parents. Cette alternative aux foyers et aux familles d'accueil permet de ne pas briser les fratries. C'est le rendez-vous du 19/20 de France 3.
A Calais (Pas-de-Calais), Monique est éducatrice familiale. Cette "mère SOS" travaille pour l'association SOS Villages d'Enfants. Son rôle : s'occuper d'Anna, Léo, Hugo et Léa, des enfants qui lui ont été confiés par la justice. Son but, c'est de permettre à ces frères et sœurs malmenés par la vie de se reconstruire ensemble.
Dans la grande maison, propriété de l'association, on vit comme n'importe quelle famille : on joue, on se chamaille, on mange ensemble... Monique gagne 1 800 euros par mois. Elle vit avec ces enfants pendant trois semaines, puis elle prend une semaine de repos dans son propre foyer. Une équipe de professionnels épaule les "mères SOS".
"Ils m'ont un peu appris la vie"
Il est parfois délicat de maintenir des liens entre les enfants et des parents maltraitants, incarcérés ou marginalisés. C'est au juge des enfants d'en décider. Les parents doivent travailler sur eux-mêmes. "Le but, c'est de les récupérer parce qu'on les aime. On fait tout pour. On reprend notre rôle de parents peu à peu", confie à France 3 la mère biologique des quatre frères et sœurs.
En moyenne, les enfants restent neuf ans en maison d'accueil. Romuald, 20 ans, y est resté jusqu'à sa majorité. "Ils m'ont un peu appris la vie, ce que mes parents n'ont pas pu faire. Grâce à eux aujourd'hui, j'arrive à m'en sortir tout seul", déclare-t-il. L'association l'aide encore pour payer ses études et le loyer de son studio. En trente ans, plus de 3 000 enfants ont été accueillis.
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