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Vidéo Ouverts ou fermés ? Les restaurants et bars n'en sont pas au même point en Italie, au Liban, en Belgique et au Sénégal

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Article rédigé par Bruce de Galzain, Aurélien Colly - Angélique Bouin Nathanael Charbonnier
Radio France

Chaque semaine dans le monde en face, une même actualité vue par quatre correspondants de franceinfo. Aujourd'hui, direction la Belgique, l'Italie, le Sénégal et le Liban pour voir où sont ouverts les restaurants, bars et cafés et où ils sont fermés.

En France, les cafés et restaurants sont fermés depuis la fin octobre 2020 et n'ont toujours pas, à la mi-février 2021, de perspective de réouverture. Pourtant confrontés à la même problématique, de nombreux pays ont pris des mesures parfois très différentes concernant ces établissements où le risque de propagation de la pandémie peut être fort. 

      En Italie, fortes disparités selon les régions 

En Italie, où manger est presque une religion, tous les restaurants ne sont pas logés à la même enseigne. Dans les régions les plus à risque, les restaurants sont fermés et ne peuvent faire que de la vente à emporter. Dans les régions les moins à risque, soit plus des trois quarts du pays, les restaurants ne peuvent servir que le midi. A partir de 18 heures dans tout le pays, les cafés ferment et les restaurants peuvent faire de la vente à emporter ou en livraison mais sans recevoir de clients. Certains restaurateurs ont donc été plus pénalisés que d'autres. Dans le Latium, les restaurants et bars n'ont été fermés que pendant la période de Noël alors que dans le Nord, en Lombardie notamment, les restaurants et cafés ont toujours été fermés et n'ont rouvert que le 1er février. Plusieurs partis, dont la Ligue du nord, militent désormais pour que les restaurants puissent également ouvrir le soir. 

A Bruxelles, pas grand chose à manger près du Parlement

En Belgique, bars et restaurants sont fermés depuis octobre 2020. Comme en France, c'est la deuxième longue fermeture après celle du premier confinement et comme en France, la colère gronde. Des restaurateurs et patrons de bars ont manifesté début février pour réclamer une réouverture rapide, une prolongation du moratoire sur leurs crédits en cours et une égalité dans les aides régionales. Ces aides varient très fortement d'une région à l'autre, voire d'une commune à l'autre, avec des sommes beaucoup plus importantes versées en Flandre qu'en Wallonie ou dans la région de Bruxelles. C'est dans la capitale, et précisément dans le quartier des institutions, déserté en raison du télétravail, que les restaurateurs souffrent le plus. Pour les quelques travailleurs qui continuent le présentiel dans le quartier, il est parfois difficile de trouver de quoi déjeuner le midi. La vente à emporter s’est tout de même développée et permet à quelques établissements de maintenir leur activité, mais pas de survivre en raison du montant des loyers dans ce quartier très prisé.

Au Liban, après le laisser-aller, le tour de vis

Au Liban, le début d'année 2021 a été marqué par des records de contaminations, des hôpitaux saturés et un reconfinement total du pays, du 7 janvier au 1er février. Même les supermarchés sont restés fermés durant ce mois. Le déconfinement, très progressif, se déroule en plusieurs phases et, dans ce plan, la réouverture des bars, des cafés et restaurants n'est pas programmée avant le 22 mars. Ces lieux ont d'ailleurs joué un rôle central dans l'explosion des contaminations. Ils avaient rouvert pour les fêtes de fin d'année, afin de donner un peu d'air à l'économie, mais ni le port du masque ni la distanciation n'ont été sérieusement appliqués par certains patrons d’établissements et de nombreux Libanais, avec parfois des terrasses bondées de clients sans masque. En théorie, les Libanais ne peuvent pas sortir de chez eux le soir, sauf pour des raisons impérieuses. Mais en pratique, ces règles ne sont plus respectées dans certains quartiers populaires où ne plus travailler veut dire ne pas manger. Dans certaines régions, qui échappent au contrôle de l'État, des cafés et snacks sont même tout simplement ouverts.

À Dakar, la vie presque normale

Au Sénégal, la situation épidémique semble contrôlée, comme dans une grande partie de l'Afrique. Le pays ne compte "que" 700 morts du Covid-19 et 30 000 cas de contaminations. Les restaurants sont ouverts mais uniquement jusqu'à 21 heures. Ensuite, place au couvre-feu jusqu'à 5 heures du matin. La mesure est plutôt bien respectée, fini donc les concerts nocturnes habituellement organisés dans les bars. Dans les restaurants, il suffit de se laver les mains en arrivant, on peut ensuite manger tranquillement. Les contrôles sont, en revanche, réguliers. Une ancienne ministre a ainsi été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour non-respect du couvre feu et outrage à agent.

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