L'Islande face à l'éruption touristique
En quelques années, le nombre de touristes a été multiplié par quatre. Les autorités réfléchissent à des mesures pour limiter la fréquentation de certains sites.
En décembre, la lumière n'éclaire l'Islande, proche du cercle polaire, que cinq heures par jour. L'île volcanique est pourtant idéale pour les amoureux de la nature. Certains ont même la chance de découvrir les aurores boréales qui irradient le ciel. Pendant longtemps, l'Islande a été peu visitée, mais désormais, les touristes s'y pressent pour découvrir notamment les chutes d'eau de Gullfoss.
À quelques kilomètres, les sources d'eau chaude de Geysir sont l'un des spectacles préférés des touristes. Elles ont donné leur nom aux fameux geysers qui sortent de terre. Le lieu d'exception est libre d'accès et est devenu une attraction pour des milliers de personnes chaque jour.
"L'île est préservée parce qu'elle a été laissée en paix"
Une situation que certains regrettent. De 500 000 visiteurs en 2010, l'île a vu 2,4 millions de touristes fouler son sol en 2018. Une augmentation très rapide pour ce pays de 350 000 habitants. L'afflux est facilité par les vols à bas coûts, 300 euros l'aller-retour depuis Paris. Les défenseurs de l'environnement, eux, s'inquiètent.
Certains dénoncent les comportements non respectueux des touristes qui laissent par exemple des déchets derrière eux. "L'île est préservée parce qu'elle a été laissée en paix", rappelle Birgita Braun, militante pour la protection de l'environnement. Certains sites, comme le Lagon bleu, limitent donc le nombre de touristes. La station thermale privée n'accueille pas plus de 2 000 visiteurs par jour. Le gouvernement n'a pas l'intention de limiter tous les accès aux sites naturels car le tourisme est devenu le premier secteur économique. En l'absence de limitation, l'information et la protection sont renforcées.
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