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Face au coronavirus, le créateur Giorgio Armani a "peur" mais se mobilise

Comme de nombreuses usines du secteur textile, qui ont réorienté leur production pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, celles du créateur italien Giorgio Armani produisent des combinaisons de protection.

Article rédigé par franceinfo Culture, Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
 Des ouvriers dans une usine Armani à Trente au nord de l'Italie fabriquent des combinaisons médicales, avril 2020 (HANDOUT / ARMANI GROUP PRESS OFFICE)

"J'ai peur, comme tout le monde je crois", reconnaît Giorgio Armani, confronté au coronavirus. Depuis son dernier défilé à Milan, le 23 février, le créateur italien de 85 ans a "réduit au minimum" ses contacts avec l'extérieur "en installant une zone de travail sécurisée". Il a ensuite décidé de réorganiser la vie de son entreprise, s'isolant tout en continuant à la gérer.


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Un sens de l'anticipation

Quand le premier mort a été annoncé dans la péninsule italienne, Giorgio Armani présentait sa collection à Milan. Le créateur italien a été l'un des premiers a prendre conscience de la gravité de cette crise sanitaire. Le 23 février, son défilé automne-hiver 2020-21 s'est tenu, devant une salle vide, sans public. Les mannequins ont fait le show devant des caméras qui retransmettaient en direct les images sur les réseaux sociaux et le site de la marque italienne. Le styliste avait alors expliqué cette décision par les mesures sanitaires du gouvernement italien qui recommandait d'éviter les rassemblements face à la propagation rapide de cas dans le Nord du pays. 

"J'ai pensé que je devais agir immédiatement"

Dans un premier temps, il fait des dons soit deux millions d'euros à des hôpitaux de la péninsule débordés par l'afflux de malades. Mais un centre de santé local le contacte et lui fait part des besoins en produits de protection.

"Ce qui se passe me touche profondément", explique le créateur. "Étant donné que l'activité est au point mort", le gouvernement ayant décidé l'arrêt des activités non essentielles, "j'ai pensé que je devais agir immédiatement".

Et comme de nombreuses usines du secteur textile qui ont réorienté leur production, ses usines italiennes vont produire des combinaisons de protection destinées "au personnel médical engagé dans la lutte" contre la pandémie. Elles sont réalisées dans ses usines de Carrè (Vénétie, nord), Matelica (Marches, centre-est), Settimo Torinese (Piémont, nord) et Trente (Trentin, nord-est).

"Il s'agit d'une production presque artisanale, réalisée surtout à la main parce que toutes les machines disponibles ne sont pas utilisables. Nous utilisons par exemple les machines à coudre", explique-t-il. Les combinaisons, que l'entreprise donne gratuitement, "ont fait l'objet d'une certification", assure-t-il.

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