Migrants : en finir avec le "délit de solidarité" ?
À l'Assemblée nationale, la loi asile et immigration est au cœur des débats afin d'en finir avec le "délit de solidarité" qui condamne ceux qui viennent en aide, d'une manière ou d'une autre, aux migrants.
L'hémicycle en plein débat sur la loi asile et immigration. Une députée de la majorité lance la question de la distinction entre passeurs et militants qui viennent en aide aux migrants. Il y a quelques semaines, Benoît Ducos a aidé un migrant en situation d'urgence. Sur un chemin de montagne, il découvre une femme sur le point d'accoucher et décide de la conduire à l'hôpital. Même s'il n'a pas été poursuivi, il a commis une infraction selon les douaniers, au même titre que les passeurs.
Adapter le texte
Pour Martine Landry, 73 ans, cela va même plus loin. Elle sera jugée pour avoir transporté à pied deux mineurs depuis la frontière italienne. Elle nie toute infraction, mais encourir de la prison pour avoir aidé quelqu'un est, pour elle, une aberration. Le texte actuel ne fait aucune distinction : "Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilitée à l'entrée, la circulation, le séjour irrégulier d'un étranger, encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende". Pas question d'en changer une virgule pour certains députés de droite. Emmanuel Macron a évoqué une adaptation du texte, mais pas sa suppression. Le débat aura lieu en fin de semaine à l'Assemblée nationale.
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