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Loi asile et immigration : le délit de solidarité au coeur du débat

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Délit de solidarité : "Accueillir et héberger un étranger est l'une des plus vieilles règles des relations avec les étrangers"
Délit de solidarité : "Accueillir et héberger un étranger est l'une des plus vieilles règles des relations avec les étrangers" Délit de solidarité : "Accueillir et héberger un étranger est l'une des plus vieilles règles des relations avec les étrangers" (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Commencé lundi 16 avril au soir, le débat houleux sur la loi asile et immigration traîne. En partie pour cause du délit de solidarité, qui condamne ceux qui viennent en aide aux migrants.

Les députés vont certainement passer tout le week-end à débattre de la loi Asile et immigration. Le débat dure et les positions restent très tranchées, d'autant que la question des bénévoles qui aident les réfugiés à franchir les frontières posent de nombreuses interrogations d'un point de vue juridique. Se pose alors la question de reconnaître, ou non, un principe de solidarité.

Hospitalité, un principe fondamental de l'éthique

"Le fait d'accueillir et d'héberger un étranger est l'une des plus vieilles règles des relations avec les étrangers", évoque Martin Legros, journaliste à Philosophie magazine. "L'idée étant de transformer un ennemi potentiel en un autre redevable. C'est ce qu'on retrouve dans l'Odyssée et qui permet à Ulysse de traverser toute la Méditerranée. Dans le monde romain également, et n'en déplaise au très jupitérien Emmanuel Macron, Jupiter est justement le dieu de l'hospitalité".

Plus près de chez nous, c'est le philosophe Emmanuel Levinas, qui a fait de l'hospitalité le principe fondamental de l'éthique. "Pour Levinas, l'éthique est une expérience concrète, c'est la rencontre du visage de l'autre qui induit une exigence d'hospitalité", détaille le journaliste dans la rubrique Réflexion faite du Soir 3.

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