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Le brief politique. Les débats sur la loi asile-immigration continuent de secouer la majorité

Les députés LREM ont déposé quelque 200 amendements au projet de loi asile-immigration, signe d’une certaine fragilité.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron au Parlement européen, à Strasbourg, le 17 avril 2018. (FREDERICK FLORIN / AFP)

Après la bataille du rail gagnée mardi avec l’adoption du projet de réforme ferroviaire à l’Assemblée nationale, les débats sur la loi asile-immigration, eux, continuent de secouer un peu la majorité. Cette dernière a déposé quelque 200 amendement au texte, signe d’une certaine fragilité. Une poignée de députés hésitent même encore à voter contre ce texte. Lequel sera voté, apprenait-on mardi, dans la nuit de vendredi à samedi. Ce qui n'a pas ravi Christian Jacob, le patron des députés républicains à l'Assemblée. "C’est plus qu’une manœuvre, c’est un gouvernement qui est fébrile, c’est une majorité qui a peur, accuse Christian Jacob. La peur du gouvernement, c’est d’afficher au grand jour les divisions internes. Pourquoi aller voter un texte aussi important que celui-là en catimini, à 2 heures ou 4 heures du matin. Faisons-le au grand jour !" Le groupe LR n'a pas encore arrêté sa position sur son vote.

La note du brief

La note du jour est une mauvaise note, donnée par le professeur Macron à deux eurodéputés qui l'ont interpellé et critiqué. L'écologiste belge Philippe Lamberts venu avec une corde d'escalade, en référence aux premiers de cordées. Puis à l'élu français des patriotes Florian Philippot. Lequel a interpellé le président de la République en ces termes : "Devant cette assemblée qui joue au Parlement, parce qu’elle n’est pas un Parlement, il n’y a pas un peuple européen unique à représenter, vous êtes venu pour plaire. Plaire aux puissants, comme vous avez toujours su le faire." Réponse d’Emmanuel Macron : "Vous avez un drôle de respect pour le peuple français de traiter comme cela la fonction qu’il vous a confié. Si cette assemblée ne vous plaisait pas, il ne fallait pas y venir, c’est tout !" Il est loin le temps où, avant d'être élu président, François Mitterrand disait de l'Europe que lorsqu’elle ouvrait la bouche c'était pour bailler : mardi, à Strasbourg, il semble en effet qu’on ne s’y soit pas du tout ennuyé.

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