Jihadistes libérés de prison : comment les surveiller ?
Dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 juin, les députés de la majorité ont adopté un projet de loi visant à mettre en place des mesures de surveillance des détenus pour terrorisme à l'issue de leur incarcération.
Faut-il surveiller les détenus condamnés pour terrorisme lorsqu'ils sortent de prison ? 150 d'entre eux devraient être libérés d'ici 2022, mais les autorités ne veulent pas baisser la garde, et dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 juin, les députés ont voté des mesures de sûreté, notamment le port du bracelet électronique. En 2020, ils seront 31 à sortir, après avoir purgé des peines de moins de 10 ans pour des faits de complicités ou d'apologie de terrorisme.
Des mesures que certains jugent liberticides
"Ces personnes vont sortir du jour au lendemain de prison, sans aucun accompagnement", explique Yaël Braun-Pivet, députée LREM. "Pour la plupart, elles sont encore dangereuses et ça ce sont les services de renseignements qui nous le disent, et le parquet antiterroriste. Donc elles ont besoin d'un suivi", ajoute-t-elle. Du côté de la ministre de la Justice, le port du bracelet électronique a été jugé trop attentatoire aux libertés, mais la mesure a quand même été votée. Pour le syndicat des avocats de France, les mesures sont pour certaines liberticides.
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