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Loto du patrimoine : 400 000 euros pour la Maison de Tante Léonie - Musée Marcel Proust à Illiers-Combray

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Le musée Marcel Proust sélectionné pour le loto du patrimoine
Le musée Marcel Proust sélectionné pour le loto du patrimoine Le musée Marcel Proust sélectionné pour le loto du patrimoine (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2, Valérie Gaget - V.Gaget, R.Asencio, J-M.Mier, P.Limpens
France Télévisions - Rédaction Culture
France 2

La maison de la tante de Marcel Proust, où l'écrivain savoura sa fameuse madeleine, a été sélectionnée par le Loto du patrimoine avec 17 autres sites. Devenue un musée, cette bâtisse du XIXe siècle située à Illiers-Combray, dans l’Eure-et-Loir, a grand besoin d’être restaurée. Le Président Emmanuel Macron s'est rendu sur les lieux, mercredi 15 septembre, à l'invitation de Stéphane Bern.

La maison de tante Léonie est l'un des 18 sites sélectionnés par la Mission Patrimoine 2021. Il bénéficiera du soutien financier de la Française des Jeux et du Ministère de la Culture. Stéphane Bern qui avait invité le Président de la République à visiter les lieux mercredi 15 septembre a annoncé le montant de la dotation : 400 000 euros.

Cette demeure bourgeoise du XIXe siècle, où le célèbre écrivain Marcel Proust a passé une partie de son enfance, a gardé son charme d’antan. Elle est entourée d'un jardin. Sa façade à colombages est joliment ornée de mosaïques. Quelques fissures la traversent mais c'est surtout à l’intérieur de la maison que des travaux s'imposent. "Il n’est pas seulement question de décoration, mais aussi de la solidité des murs (...) qui ont été altérés par des infiltrations anciennes et le manque d’entretien de la maison", explique Anne Imbert, membre de la Société des Amis de Marcel Proust, propriétaire du site depuis 1976.

Des travaux préliminaires d’urgence doivent être réalisés pour garantir l’étanchéité de la maison et consolider sa structure. Il faudrait également déposer certains papiers peints datant des années 1950 qui recouvrent ceux d'origine. Etanches, ils contribuent à la ruine de certains pans de bois.

Un nouveau musée

Devenu un musée dans les années 1970, le lieu reçoit des visiteurs venus du monde entier mais il a besoin d’une vraie restauration. Dans la chambre dite du "petit Marcel", les traces d’humidité sont flagrantes. De larges auréoles se dessinent sur les murs et le plafond. Pour restaurer cette maison dont il est cogestionnaire, le département a déjà projeté des travaux. L’argent récolté par le Loto du patrimoine viendra en complément pour sauver ce Musée de France et le rendre accessible aux personnes en situation de handicap. Le maire, Bernard Puyenchet, se dit "très heureux" de cette opportunité de recevoir une dotation supplémentaire. En plus du financement des travaux, cette enveloppe permettrait  "d'installer une mise en scène pour expliquer au public combien chaque lieu, chaque détail est important". Le site, ouvert au public depuis une cinquantaine d'années, a accueilli un peu plus de 9 000 visiteurs en 2019. De nombreux lecteurs de Marcel Proust s'y rendent comme en pélerinage.

Le futur écrivain a passé ses vacances dans cette maison, située non loin de Chartres, de l'âge de 6 ans à celui de 9 ans, en compagnie de son frère Robert. Ses crises d'asthme l'obligeront à y renoncer à partir de 1880. La demeure appartenait à ses oncle et tante paternels, Jules et Elisabeth Amiot. Morte en 1922, cette dernière lui a inspiré le personnage de « tante Léonie » dans A la recherche du temps perdu. Elle est celle qui lui offre rituellement une madeleine "après l'avoir trempée dans son infusion de thé ou de tilleul". Le goût de ce petit gâteau fait renaître en lui, des années après, le souvenir de son enfance à Combray. Dans la maison devenue musée, il y a toujours une petite assiette de madeleines sur la table de chevet. 

A l'issue de sa visite, Emmanuel macron a écrit ces mots sur le livre d'or: "On y retrouve des présences, on y voit des moments, on croit y reconnaître des odeurs, jusqu'à comprendre qu'ici la littérature a pris possession des lieux pour habiter nos vies."

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